Le 22 juin 2012, les ministres européens de la Santé ont siégé à Luxembourg dans le cadre du Conseil EPSCO. Le Luxembourg était représenté par le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo.
Le Conseil a réussi à dégager une orientation générale sur la proposition établissant le troisième programme dans le domaine de la santé pour la période 2014-2020 dans l’attente de la position du Parlement européen. Ce programme met l’accent sur les actions susceptibles de protéger la santé du citoyen européen tout en contribuant aux objectifs de la stratégie Europe 2020, notamment la croissance intelligente et inclusive. Il faudra néanmoins attendre l’issue des négociations sur le cadre financier pluriannuel 2014-2020 pour voir de quelle manière il pourra être mise en œuvre. La Commission a proposé un budget de 446 millions d’euros. Le programme est considéré comme un aspect de la stratégie Europe 2020, dans la mesure où le secteur de la santé est un catalyseur de croissance économique et une source de création d’emplois.
Il y a ensuite eu un débat politique sur la proposition relative à la coordination en cas de menaces transfrontières graves pour la santé. Les ministres ont confirmé qu’ils souhaitaient le renforcement du rôle du Comité de sécurité sanitaire, "à la grande satisfaction du Luxembourg qui est le pays hôte de cette enceinte", comme le dit un communiqué issu des services de Mars Di Bartolomeo. Les ministres se sont unanimement prononcés contre le droit de la Commission d’imposer, dans certaines circonstances, des mesures communes et temporaires de lutte contre la propagation de menaces sanitaires graves en raison du risque d’interférence avec les compétences nationales exclusives. Ils ont préféré opter pour une coordination et un échange d’informations au sein du Comité de sécurité sanitaire auxquels ils voudraient voir conféré un mandat légal.
Finalement, le ministre Mars Di Bartolomeo a, avec la ministre française Michèle Delaunay et le soutien des délégations belge, polonaise et roumaine, invité la Commission à prendre un ensemble de mesures afin de faire face au risque de pénurie de certains médicaments à laquelle l’Union européenne pourrait faire face en cas de crise si certaines matières premières continuaient à être fabriquées dans des pays tiers.