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Statistiques - Justice, liberté, sécurité et immigration
Les citoyens de l'UE vivant dans un autre État membre constituaient 2,5 % de la population de l’UE en 2011, une proportion qui atteint 37 % au Luxembourg
11-07-2012


En 2011, 33,3 millions de ressortissants étrangers vivaient dans les États membres de l’UE, soit 6,6 % de la population de l’UE. Cette population étrangère comprenait 12,8 millions de citoyens de l'UE vivant dans un autreEurostat État membre que le leur, soit 2,5 % de la population de l’UE, et 20,5 millions de ressortissants de pays hors de l'UE, soit 4,1 % de la population de l'UE.

Ces chiffres sont extraits d’un rapport publié par Eurostat, l’office statistique de l'Union européenne, le 11 juillet 2012

Le Luxembourg affiche la plus forte proportion de ressortissants étrangers dans sa population

En 2011, le plus grand nombre de ressortissants étrangers se situait en Allemagne (7,2 millions de personnes, soit 9 % de la population totale), en Espagne (5,7 millions, soit 12 %), en Italie (4,6 millions, soit 8 %), au Royaume-Uni (4,5 millions, soit 7 %) et en France (3,8 millions, soit 6 %). Ces cinq Etats membres rassemblent à eux seuls 75 % des ressortissants étrangers de l’UE.

Parmi les États membres de l’UE, la plus forte proportion de ressortissants étrangers dans la population était observée au Luxembourg (43 % de la population totale), suivi de Chypre (20 %), de la Lettonie (17 %) et de l’Estonie (16 %). Pour ces deux pays baltes, cette proportion élevée s’explique par le grand nombre de "non-citoyens reconnus", principalement citoyens de l’ancienne Union soviétique, qui résident de façon permanente dans ces pays, mais n'ont pas acquis la nationalité lettonne / estonienne ou toute autre nationalité. Le pourcentage de ressortissants étrangers était de moins de 2 % en Pologne, en Bulgarie, en Lituanie et en Slovaquie.

En ce qui concerne plus spécifiquement les citoyens de l'UE, la plus forte proportion de ressortissants étrangers de l'UE se trouvait au Luxembourg (37 % de la population totale), suivi de Chypre (13 %), de la Belgique et de l'Irlande (7 % chacun), de l'Espagne (5 %) et de l'Autriche (4 %). Ainsi, alors que dans presque tous les Etats membre, les ressortissants de pays tiers sont majoritaires dans la population immigrée, le Luxembourg fait exception, avec, dans une moindre mesure, Chypre, la Belgique et l’Irlande.

Près de 50 millions de personnes nées à l'étranger vivaient dans les États membres de l’UE en 2011

Les données sur les ressortissants étrangers fournissent des informations utiles sur la part de la population ayant une origine étrangère. Cependant, la nationalité pouvant changer avec le temps, il est intéressant de compléter ces informations par des données sur la population née à l'étranger. Il s'agit d'une information supplémentaire, car elle inclut les ressortissants étrangers ayant acquis la nationalité du pays de résidence, mais qui sont nés à l'étranger. Elle comprend également les ressortissants nationaux nés à l'étranger (par exemple sur le territoire d'une ancienne colonie) ou les ressortissants nationaux nés dans une partie d'un État qui, suite à une dissolution ou un changement des frontières, n'appartient plus au même pays.

En 2011, il y avait 48,9 millions de personnes nées à l'étranger qui vivaient dans les États membres de l'UE, dont 16,5 millions nées dans un autre État membre de l'UE (3,3 % de la population de l'UE) et 32,4 millions nées dans un pays hors de l'UE (6,4 % de la population de l'UE). Au total, la population née à l'étranger comptait pour 9,7 % de l'ensemble de la population de l'UE.

Le nombre de personnes nées à l'étranger dépassait le nombre de ressortissants étrangers dans quasiment tous les État membres. Le Luxembourg fait exception à cette tendance, puisque la population née à l’étranger représente 32,5 % de sa population, dont 26,9 % de personnes nées dans un autre Etats membre de l’UE et 5,6 % nées en dehors de l’UE.

Le rapport d’Eurostat montre aussi que les ressortissants roumains et turcs formaient les deux plus grands groupes d’étrangers vivant dans un (autre) pays de l’UE, suivis par les Marocains et les Polonais. Il ressort d’une étude de la répartition des étrangers en fonction de leur pays de résidence de fortes concentrations de ressortissants d’une même nationalité dans un ou deux Etats-membres. C’est le cas par exemple des citoyens roumains vivant dans un autre pays de l’UE, dont 78 % vivent en Italie (42 %) ou en Espagne, tandis que l’Allemagne est le pays de résidence de 75 % des citoyens turcs vivant dans l’UE. De la même façon, 88 % des Marocains vivant dans l’UE résident soit en Espagne, soit en France, soit en Italie, tandis que 64 % des ressortissants polonais ont choisi de vivre au Royaume-Uni ou en Allemagne. La quasi-totalité des Albanais vivant dans l’UE est établie en Grèce ou en Italie, tandis que la moitié des Portugais vivant dans un autre pays de l’UE résident en France.