En 2010, 810 500 personnes ont acquis la nationalité d’un État membre de l’UE. Les octrois de nationalité ont été les plus nombreux au Royaume-Uni (195 000 personnes), en France (143 000), en Espagne (124 000) et en Allemagne (105 000). Ensemble, ces États membres ont représenté 70 % de toutes les nationalités octroyées dans l'UE. Par rapport à 2009, le nombre d'acquisitions a augmenté de 4 % dans l'UE en 2010, principalement en raison d'une hausse du nombre de nationalités octroyées par l'Espagne.
En 2010, les nouveaux citoyens de l'UE étaient principalement originaires d’Afrique (29 % du total des acquisitions de nationalité), d’Asie (23 %), de pays européens hors UE (19 %), d’Amérique du Nord et du Sud (19 %), d'autres États membres de l'UE (9 %) et d'Océanie (1 %).
Ces données sur l’acquisition de nationalité dans les États membres de l’UE sont extraites d’un rapport publié par Eurostat, l’office statistique de l'Union européenne.
Par rapport à la population totale de chaque État membre, les taux les plus élevés d'octrois de nationalité ont été constatés au Luxembourg (8,6 octrois de nationalité pour 1 000 habitants), en Suède (3,5), en Belgique (3,2) et au Royaume-Uni (3,1). Douze États membres ont accordé moins d'une nationalité pour 1 000 habitants. La moyenne de l’UE a été de 1,6 octroi de nationalité pour 1 000 habitants.
Le nombre d’octrois de nationalité peut aussi être mis en relation avec le nombre de résidents étrangers c'est-à-dire de résidents non-ressortissants de l'État membre. Les taux les plus élevés ont été enregistrés au Portugal (5,6 octrois de nationalité pour 100 résidents étrangers), en Pologne (5), en Suède (4,9), au Royaume-Uni (4,6) et à Malte (4,5), et les taux les plus bas en République tchèque (0,3), en Slovaquie (0,4) et en Lituanie (0,5). En moyenne, il y a eu 2,4 octrois de nationalité pour 100 résidents étrangers dans l’UE. Le Luxembourg se situe là en-deçà de la moyenne européenne, avec 1,9 octroi de nationalité pour 100 résidents étrangers.
En 2010, les principaux groupes ayant acquis la nationalité d’un État membre de l’UE étaient constitués de citoyens du Maroc (67 000 personnes), de Turquie (49 900), d’Équateur (45 200), d'Inde (34 700) et de Colombie (27 500).
Parmi les États membres où les octrois de nationalité ont été les plus élevés, les plus grands groupes au Royaume-Uni ont été les Indiens (15 % du total des octrois de nationalité) et les Pakistanais (11 %), tandis qu'en France, les plus grands groupes ont été les Marocains (19 % du total des octrois de nationalité) et les Algériens (15 %), en Espagne, les Equatoriens (35 %) et les Colombiens (19 %), et en Allemagne, les Turcs (25 %).
Dans certains États membres, une forte proportion des personnes ayant obtenu la nationalité venait d’un seul pays. Les États membres présentant les plus fortes concentrations ont été la Hongrie (65 % étaient des citoyens de Roumanie) et la Grèce (65 % d'Albanie). En Lettonie et en Estonie, respectivement 96 % et 91 % des nouveaux citoyens étaient des "non-citoyens reconnus", pour la plupart anciens citoyens de l’ancienne Union soviétique.
Le Luxembourg se distingue du fait que les octrois de nationalité se font principalement à des citoyens de l’UE, les ressortissants du Portugal représentant le groupe de tête (31,3 %), suivis par ceux d’Italie (15,4 %), mais aussi par les ressortissants de deux des voisins du Grand-Duché que sont la France (7,9 %) et l’Allemagne (7,7 %).