Principaux portails publics  |     | 

Economie, finances et monnaie - Emploi et politique sociale
Déi Lénk rejettent le pacte budgétaire, la politique budgétaire de réduction des dépenses et les nouvelles charges fiscales auxquelles les salariés sont soumis
29-11-2012


Déi LenkLors d’une conférence de presse de Déi Lénk le 29 novembre 2012, leur porte-parole, Fabienne Lentz, s’est livrée à une attaque en règle contre le pacte budgétaire ou Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) qui devrait être prochainement soumis au vote à la Chambre des députés. Le pacte budgétaire s’attaque selon elle à la souveraineté budgétaire nationale en élevant l’équilibre budgétaire au niveau d’une norme quasi constitutionnelle. La politique financière nationale s’en trouvera réduite à ne viser que la réduction de la dette par une réduction des dépenses et un détricotage de l’Etat-providence, ce dont le pays risque de souffrir sous peu, pense Fabienne Lentz, à l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays de l’UE. 

Déi Lénk ne voient "pas de raison à cette politique destructive", dans la mesure où une dette publique de 18,3 % et un déficit de 0,8 % n’ont rien d’alarmant et n’indiquent pas que le pays serait touché par une crise de la dette souveraine. Ce sont les 20 000 ou 6,1 % de chômeurs,  la baisse du pouvoir d’achat ou la précarisation d’une partie croissante de la population qui "inquiètent" bien plus Déi Lénk.  Il s’agit là de signes évidents que le Luxembourg se trouve dans "une crise sociale".

Marc Baum a critiqué le projet de budget 2013 qui "reprend cette tendance" en matière de politique budgétaire. Les entreprises et le capital portent de moins en moins de responsabilités, les salariés par contre portent la charge fiscale principale pour financer l’Etat social.

Le député Serge Urbany a pointé la politique économique et industrielle du gouvernement et le fait que l’Etat a selon lui perdu le contrôle d’une grande entreprise, Cargolux, au bénéfice d’un grand investisseur privé. Cela ne devrait plus arriver. Il a aussi critiqué l’inaction du gouvernement dans le cas de la fermeture des sites d’Arcelor-Mittal à Rodange et à Schifflange. Ces sites étaient selon lui rentables, ce que l’on aurait voulu cacher au public. L’Etat devrait mobiliser des fonds pour relancer ces deux sites sans attendre des décisions d’Arcelor-Mittal, la firme ayant "depuis longtemps fait comprendre à qui voulait qu’elle n’est intéressée qu’à des rendements financiers et à des cours en bourse élevés, et pas à la production de produits sidérurgiques".