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Agriculture, Viticulture et Développement rural
Le revenu agricole réel par actif en 2012 en hausse de 1 % dans l’UE et de 3,7 % au Luxembourg
14-12-2012


Le revenu réel agricole par actif a augmenté de 1 % dans l'UE en 2012, après une hausse de 8 % en 2011, selon les premières estimations publiées le 12 décembre 2012 par Eurostat, l’office statistique de l'Union européenne. Au Luxembourg, cette hausse a été de 3,7 % en 2012 et de 22,4 % en 2011. L’augmentation du revenu réel agricole par actif résulte d'une hausse du revenu agricole réel (0,5 %), accompagnée d'une réduction de la main-d’œuvre agri-eurostatagricole (-0,5 %). A noter que la main-d’œuvre a augmenté de 3 % au Luxembourg. Les estimations de l'UE sont basées sur les données transmises par les autorités nationales des États membres.

Selon les estimations, le revenu agricole réel par actif a augmenté entre 2005 et 2012 dans l'UE de 29,7 %, tandis que la main-d'œuvre agricole a baissé de 20,0 %. Au Luxembourg, le revenu agricole a diminué entre 2005 et 2012 de 23,6 %.

En 2012, la croissance du revenu agricole réel dans l’UE est principalement due à la hausse de la valeur de la production du secteur agricole mesurée aux prix à la production en termes réels (+1,8 %), tandis que les coûts des intrants progressaient en termes réels (+1,6 %).

La situation au Luxembourg

Pour le Luxembourg, les premières estimations des CEA de 2012, faites par le Service d’économie rurale (SER) et publiées le 13 décembre 2012, indiquent une augmentation d’indicateur de revenu agricole de 3,7 % par rapport à 2011, après des baisses très nettes en 2008 et 2009, une légère augmentation en 2010 et une nette augmentation (+22,4 %) en 2011.

En clair, le revenu agricole s’était établi en 2006 à l’indice 104.8, était passé en 2007 à un indice 132.8,  pour baisser en 2008 à 95.3, puis en 2009 à 62.7 et en 2010 à  61.9. 2011 avait vu une hausse vers un indice 73.8 et en 2012 vers l’indice 76.6. (voir les séries statistiques ici).  

La principale raison de cette augmentation en 2012 réside dans une nette augmentation de la valeur de la production de biens agricoles due principalement aux productions végétales et à la production d’animaux compensant largement l’augmentation des coûts de production et notamment les consommations intermédiaires.

L’année agricole 2012 a été caractérisée par un printemps et un été humides, ce qui a permis un développement végétatif important des cultures mais a nécessité une attention et un suivi particuliers au niveau de la protection des cultures contre les maladies. En viticulture, la récolte est restée largement en dessous de la moyenne pluriannuelle. La récolte de céréales a par contre été autour de la moyenne pluriannuelle. La récolte de fourrages à partir des prairies et pâturages a été abondante mais de faible qualité, du fait des conditions météorologiques adverses au moment de la récolte.

La situation sur les marchés des produits agricoles est contrastée. Pour les produits de grande culture et les animaux, la situation est positive. L’augmentation des prix amorcée en 2010 s’est poursuivie en 2012. Les céréales atteignent un niveau de prix historiquement élevé. Pour le lait par contre, le redressement de 2011 a été suivi par une baisse des prix en 2012 moins importante toutefois que la baisse enregistrée en 2009 (crise du lait).

La valeur de la production végétale augmente par rapport à 2011. L’augmentation des prix des produits se combine avec une augmentation des volumes produits. La valeur des productions de grande culture et fourragère augmente très nettement, alors que la valeur de la production viticole diminue. Pour les pommes de terre, le volume de la récolte est comparable à celui de l’année précédente et les prix ont augmenté.

La production d’animaux est en augmentation par rapport à 2011 suite à une augmentation des prix. Cette augmentation concerne aussi bien les bovins que les porcins. Au sein des produits animaux et de la production agricole en général, le lait occupe une position dominante.

Pour le lait, l’évolution positive des prix constatée en 2010 et 2011 ne s’est pas confirmée en 2012. Par ailleurs, la légère augmentation de la production constatée les dernières années, suite au relèvement linéaire des quotas laitiers en vue de leur suppression en 2015, ne s’est pas poursuivie en 2012. Les quantités produites restent stables par rapport à 2011. Il convient de noter que le Luxembourg est régulièrement en situation de dépassement par rapport au quota laitier alloué dans le cadre de la réglementation communautaire avec un prélèvement dû par les producteurs en dépassement. Tel fut également le cas pour la campagne 2011/2012.

La production d’œufs augmente surtout en volume et de façon subsidiaire au niveau des prix.

Les consommations intermédiaires augmentent de 12 % par rapport à 2011. Les principaux postes responsables pour cette augmentation sont l’énergie et les lubrifiants et aussi les aliments pour animaux, postes qui occupent une place très importante parmi les consommations intermédiaires.

La valeur ajoutée brute aux prix de base, obtenue en déduisant les consommations intermédiaires de la production de la branche agricole, est en hausse de 20 %.

La consommation de capital fixe (amortissements) continue sa progression constante. La rémunération des salariés augmente suite à une augmentation des salaires et du nombre de salariés.

Le revenu des facteurs (rémunération des facteurs de production travail et capital) et le revenu net d’entreprise (rémunération de la main-d’œuvre non-salariée et du capital propre) augmentent, par rapport à 2011, de respectivement 9 % et 14 %.

La variation du revenu des facteurs par unité de travail en termes réels représente l’indicateur de revenu agricole A. Cet indicateur augmente, selon les premières estimations, de 3,7 % entre 2011 et 2012.