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Justice, liberté, sécurité et immigration - Télécommunications
L’UE vient d’ouvrir un Centre européen de lutte contre la cybercriminalité (EC3) qui représente aux yeux de François Biltgen "un pas très important vers un espace numérique européen libre et sûr"
11-01-2013


Le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité (EC3) a été inauguré à La Haye, au siège de l’Office européen de police (Europol) le 11 janvier 2013. L’ambition de ce centre est d’améliorer la protection des entreprises et des citoyens de l’UE contre la cybercriminalité. L'EC3 se concentrera sur les activités illicites en ligne menées par des organisations criminelles, notamment les attaques dirigées contre les services de banque en ligne ou d'autres activités financières en ligne, l'exploitation sexuelle en ligne des enfants et la criminalité touchant aux infrastructures critiques et aux systèmes d'information de l'UE.Le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité a été inauguré le 11 janvier 2013

Ainsi que l’explique le directeur de l’EC3, Troels Oerting, "la lutte contre la cybercriminalité requiert que nous réagissions avec souplesse et de manière adéquate, car il s'agit d'un phénomène qui ne connaît pas de frontière et qui implique des criminels difficiles à démasquer".

La vocation de l’EC3 est donc d'apporter cette expertise, en tant que centre de fusion des informations et de soutien aux enquêtes opérationnelles et de police scientifique, mais il a également la capacité de mobiliser toutes les ressources pertinentes dans les États membres de l'Union, afin d'atténuer et de réduire la menace que représentent les cybercriminels où qu'ils exercent leurs activités.

Le Centre facilitera les travaux de recherche et de développement, il assurera le renforcement des capacités dont disposent les services de police, les juges et les procureurs, il élaborera des rapports d'évaluation des menaces, y compris des analyses de tendances et des prévisions, et il publiera des alertes précoces. Afin de démanteler davantage de réseaux cybercriminels et de poursuivre un plus grand nombre de suspects, l'EC3 recueillera et traitera des données liées à la cybercriminalité et mettra à la disposition des unités répressives des États membres de l'UE un service d'assistance («help desk») à la lutte contre la cybercriminalité. Ce service offrira un soutien opérationnel aux pays de l'Union (par exemple, pour lutter contre les intrusions, les fraudes, l'exploitation sexuelle en ligne des enfants, etc.), et mettra à leur disposition une expertise technique, analytique et en matière de police scientifique dans le cadre d'enquêtes communes au niveau de l'UE.

Autant d’instruments que le ministre luxembourgeois de la Justice, des Communications et des Médias, François Biltgen, voit avec le plus grand intérêt. Il a ainsi salué vivement par voie de communiqué l’ouverture de l’EC3 qui représente à ses yeux "un pas très important vers un espace numérique européen libre et sûr", dans la mesure où il va favoriser une réponse européenne encore mieux coordonnée et plus performante face aux actes de cybercriminalité, et soutenir les Etats membres dans leurs efforts en la matière. François Biltgen se réjouit de constater que ses activités seront complémentaires des différentes actions déjà menées tant au niveau national qu’au niveau Benelux en faveur de la cybersécurité. Le Luxembourg a établi une stratégie nationale en matière de cybersécurité dont la coopération internationale constitue un axe important.