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Statistiques - Emploi et politique sociale
Risque de pauvreté ou d'exclusion sociale en hausse dans l'UE: En 2011, 27 % des enfants de moins de 18 ans étaient menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale, 21,7 % au Luxembourg
26-02-2013


Dans l’UE, les enfants sont davantage menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale que le reste de la population. En 2011, 27 % des enfants de moins de 18 ans étaient exposés au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale dans l’UE, contre 24,2 % des adultes (de 18 à 64 ans) et 20,5 % des plus âgés (65 ans et plus). Les personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale sont celles relevant d’au moins un des trois critères suivants: à risque de pauvreté, en situation de privation matérielle grave ou vivant dans des ménages à très faible intensité de travail.

Ces chiffres sont en hausse par rapport au dernier rapport de 2010, quand 23,4 % de la population était exposée au risque de pauvreté ou d’exclusion, à savoir 26,9 % des enfants, un chiffre qui n’a que peu augmenté, 23,3 % des adultes (+ 1 %) et 19,5 % des personnes âgées de plus de 65 ans (+ 1 %).

Au Luxembourg, le risque de pauvreté touche 16,8 % de la population, un chiffre en légère diminution par rapport à 2010 (17,1 %). Il touche 21,7 % des enfants (-0,7 % par rapport à 2010), 17,5 % des adultes (- 0,1 %) et 4,7 % des plus de 65 ans (-1,4 %). 

Les enfants les plus touchés

Dans la majorité des États membres, les enfants sont plus touchés par au moins une de ces trois formes de pauvreté ou d’exclusion sociale que les deux autres groupes d’âge. En 2011, les plus fortes proportions d’enfants de moins de 18 ans menacés de pauvreté ou d'exclusion sociale ont été enregistrées en Bulgarie (52 %), en Roumanie (49 %), en Lettonie (44 %), en Hongrie (40 %) et en Irlande (38 % en 2010), et les plus faibles en Suède, au Danemark ainsi qu’en Finlande (16 % chacun), suivis par la Slovénie (17 %), les Pays-Bas (18 %) et l’Autriche (19 %).

Au Luxembourg, 21,7 % des enfants sont menacés de pauvreté et d’exclusion sociale, un chiffre en légère diminution par rapport à 2010 (22,3 %).

Ces chiffres proviennent d’un rapport publié par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, et sont basés sur les données issues de l’enquête statistique menée dans l’UE sur le revenu et les conditions de vie (UE-SILC). Le rapport se penche entre autres sur plusieurs facteurs qui influent sur la pauvreté des enfants, tels que la composition du ménage dans lequel ils vivent et la situation de leurs parents sur le marché du travail.

Près d’un enfant sur deux avec des parents ayant un faible niveau d’éducation est menacé de pauvreté dans l’UE

Une observation plus détaillée de la pauvreté monétaire montre que près de la moitié de l’ensemble des enfants dont les parents avaient un faible niveau d’éducation (soit au plus le premier cycle de l’enseignement secondaire) étaient exposés au risque de pauvreté dans l’UE en 2011, contre 22 % pour les enfants ayant des parents avec un niveau d’éducation intermédiaire (soit au plus le second cycle de l’enseignement secondaire) et 7 % pour les enfants de parents ayant un niveau d’éducation élevé (enseignement supérieur).

Au Luxembourg, 40,5 % des enfants dont les parents ont un faible niveau d’éducation sont menacés, 18,6 % des enfants dont les parents ont un niveau d’éducation intermédiaire et 8,2 % des enfants dont les parents ont un niveau d’éducation élevé. Dans tous les États membres, le risque de pauvreté pour les enfants diminuait lorsque le niveau d’éducation de leurs parents s’élevait.

Près d’un enfant sur trois issus de l’immigration est menacé de pauvreté dans l’UE

Dans l’UE, les enfants issus de l’immigration, c’est-à-dire ceux dont au moins un des parents est né dans un autre pays que celui de leur résidence actuelle, présentaient un plus grand risque de pauvreté monétaire que les enfants dont les parents sont nés dans le pays où ils vivent. Dans l’UE en 2011, 31,5 % des enfants habitant avec au moins un parent né à l’étranger étaient exposés au risque de pauvreté, contre 18 % des enfants dont les parents étaient originaires du pays de résidence.

Ces chiffres sont moins élevés au Luxembourg, avec 24,5 % des enfants dont au moins un des parents est né à l’étranger, et 11,4 % des enfants dont les deux parents sont nés au Luxembourg. Mais l’écart est identique et marque donc une inégalité tangible.