Dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 12,1 % en mars 2013, en hausse par rapport au taux de 12 % de février 2013. Dans l’UE, le taux de chômage a été de 10,9 %, un chiffre stable par rapport au taux de février 2013. Dans les deux zones, les taux de chômage ont augmenté de façon significative par rapport à mars 2012, où ils se situaient respectivement à 11 % et 10,3 %. Le taux de chômage des jeunes à lui aussi augmenté de manière dramatique, passant de 22,6 à 23,5 %.
Ce sont là les chiffres publiés le 30 avril 2013 par Eurostat, l’office statistique de l'Union européenne.
Selon les estimations d’Eurostat, 26,521 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage en mars 2013 dans l’UE (l’équivalent des populations réunies des 10 pays les plus petits de l’UE), dont 19,211 millions dans la zone euro. Par rapport à février 2013, le nombre de chômeurs a augmenté de 69 000 dans l'UE et de 62 000 dans la zone euro. Comparé à mars 2012, le chômage s'est accru de 1,814 million dans l'UE, et de 1,723 million dans la zone euro, un chiffre supplémentaire équivalant aux populations de villes comme Bucarest, Vienne, Hambourg, Varsovie, Budapest ou Barcelone.
Parmi les États membres, les taux de chômage les plus faibles ont été enregistrés en Autriche (4,7 %), en Allemagne (5,4 %) ainsi qu’au Luxembourg (5,7 %), et les plus élevés en Grèce (27,2 % en janvier 2013), en Espagne (26,7 %) et au Portugal (17,5 %).
Sur un an, le taux de chômage a augmenté dans dix-neuf États membres, dont le Luxembourg, et a baissé dans huit.
Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Grèce (de 21,5 % à 27,2 % entre janvier 2012 et janvier 2013), à Chypre (de 10,7 % à 14,2 %), en Espagne (de 24,1 % à 26,7 %) et au Portugal (de 15,1 % à 17,5 %). Au Luxembourg, la hausse du chômage a été de 0,7 % (de 5 à 5,7 %) entre mars 2012 et mars 2013. En France, le chômage est passé de 10 à 11 %, en Belgique de 7,3 à 8,2 %, alors qu’en Allemagne, le chômage a baissé, passant de 5,5 à 5,4 %.
Les baisses les plus marquées ont été observées en Lettonie (de 15,6 % à 14,3 % entre les quatrièmes trimestres 2011 et 2012), en Estonie (de 10,6 % à 9,4 % entre février 2012 et février 2013) et en Irlande (de 15 % à 14,1 %).
Entre mars 2012 et mars 2013, le taux de chômage des hommes a augmenté, passant de 10,8 % à 11,9 % dans la zone euro et de 10,2 % à 10,9 % dans l’UE. Au Luxembourg, il est passé de 4,5 à 4,9 %.
Le taux de chômage des femmes s'est également accru, passant de 11,3 % à 12,2 % dans la zone euro et de 10,4 % à 11 % dans l’UE. Au Luxembourg, le taux de chômage des femmes est passé de 5,7 à 6,6 %. Il a donc évolué nettement plus rapidement que le taux de chômage des hommes.
En mars 2013, 5,690 millions de jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans l'UE, dont 3,599 millions dans la zone euro. Par rapport à mars 2012, le nombre de jeunes chômeurs a augmenté de 177 000 dans l'UE et de 184 000 dans la zone euro. En mars 2013, le taux de chômage des jeunes s'est élevé à 23,5 % dans l’UE et à 24 % dans la zone euro, contre respectivement 22,6 % et 22,5 % en mars 2012, donc pratiquement un quart de la jeune génération. Les taux les plus bas en mars 2013 ont été observés en Allemagne et en Autriche (7,6 % chacun) ainsi qu’aux Pays-Bas (10,5 %), et les plus élevés, avec des chiffres dramatiques qui concernent toute une génération, en Grèce (59,1 % en janvier 2013), en Espagne (55,9 %), en Italie (38,4 %) et au Portugal (38,3 %). Au Luxembourg, 19,7 % des jeunes sont au chômage, 0,8 % de plus qu’en 2012. En France, 26,5 % des jeunes sont au chômage (+ 3,4 %), et 22,4 % en Belgique (+ 2,5 %).