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Parlement européen - Fiscalité
Robert Goebbels, qui ne se représentera pas aux élections européennes de 2014, explique la spécificité de son mandat d’eurodéputé au micro de RTL
16-04-2013


Dans un entretien qu’il a accordé à RTL Radio Lëtzebuerg le 16 avril 2013, l’eurodéputé socialiste Robert Goebbels fait le point sur la spécificité de sa mission au Parlement européen, où il siège depuis 1999. Il avait annoncé au début du mois d’avril qu’il ne souhaitait pas se représenter aux prochaines élections européennes qui auront lieu en 2014, et il confirme au micro de RTL qu’après quinze ans au gouvernement puis quinze ans au Parlement européen, il rendra son tablier.rtl

S’il estime avoir pu faire beaucoup de choses au gouvernement, Robert Goebbels souligne dans cet entretien que le mandat d’un eurodéputé est un travail très différent. Un député au Parlement européen a beaucoup plus de pouvoir que dans un parlement national, estime Robert Goebbels qui considère que chacun peut influencer beaucoup de choses. Il met notamment en avant la "très grande liberté intellectuelle" dont il a profité au Parlement européen. N’ayant eu d’autorisation à recevoir de personne, il a pu agir en son âme et conscience et défendre ses convictions. Ce qui n’est pas le cas d’un député soumis à son parti dans un parlement national, explique Robert Goebbels.

Car dans tout parlement national il y a une majorité qui doit s’en tenir au programme de la coalition au pouvoir, et une opposition qui peut toujours parler mais ne peut pas changer grand-chose. Résultat, la pression du parti est forte sur chacun des parlementaires. Au Parlement européen au contraire, il n’y a pas une majorité et une opposition, puisque les majorités se construisent et se défont au fil du temps, en fonction des dossiers, ce qui rend la vie parlementaire très intéressante, et le rôle d’un rapporteur ou d’un rapporteur fictif déterminant, témoigne Robert Goebbels.

Robert Goebbels, qui a bien sa petite idée sur la question, estime que ce n’est pas à lui de décider qui sera en tête de la liste du LSAP pour les européennes de 2014, mais bien à son parti. Toujours est-il qu’il recommande à la personne dont il espère qu’elle lui succèdera, car il ne perd pas de vue que les citoyens vont devoir voter, d’essayer de défendre ses convictions au Parlement européen, sans se laisser influencer par le parti.

Interrogé sur l’image que le Luxembourg s’est construite à l’étranger dans le dossier du secret bancaire, Robert Goebbels est tout regret. Il rappelle que très tôt, il a mis en garde le gouvernement contre un tel développement et qu’il a pour sa part plaidé pour défendre la mise en place d’un impôt libératoire à la source dans toute l’UE, qui aurait aussi pu être une ressource pour le budget de l’UE. Mais ce n’est pas le choix qui a été fait par le gouvernement luxembourgeois, et "le résultat n’est pas très glorieux", commente Robert Goebbels. Il note que le Luxembourg n’a pas la meilleure réputation au Parlement européen, où on met souvent l’accent sur sa richesse, qui crée des envieux. Pourtant "nous sommes un petit pays", souligne Robert Goebbels, et "nous sommes donc fragiles par définition", observe-t-il, inquiet car il constate qu’il y a peu de compassion en Europe pour les petits pays comme le montre l’exemple chypriote.