Au troisième trimestre 2013, la dette publique de la zone euro a marqué une baisse à 92,7 % du PIB de la zone par rapport au deuxième trimestre 2013, tandis que celle de l’Union européenne progressait à 86,8 % du PIB de l'UE, selon les derniers chiffres publiés par Eurostat le 22 janvier 2014. L’office européen des statistiques souligne qu’il s’agit de la première baisse en termes absolus enregistrée pour la zone euro depuis le quatrième trimestre 2007.
À la fin du troisième trimestre 2013, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s’établissait ainsi à 92,7 % dans la zone euro contre 93,4 % à la fin du deuxième trimestre 2013. Dans l'UE, ce ratio dette publique/PIB a augmenté, passant de 86,7 % à 86,8 %, "principalement du fait des effets de taux de change", précise Eurostat dans son bulletin.
En revanche, en comparaison annuelle, aucune baisse n’a été enregistrée. Par rapport au troisième trimestre 2012, le ratio de la dette publique par rapport au PIB s'est en effet accru tant dans la zone euro (de 90 % à 92,7 %) que dans l'UE (de 84,9 % à 86,8 %).
Dans le détail, à la fin du troisième trimestre 2013, les titres autres que les actions ont représenté 79,3 % de la dette publique de la zone euro, les crédits 17,9 % et le numéraire et les dépôts 2,7 %. Les titres autres que les actions ont compté pour 80,9 % de la dette publique de l’UE, les crédits pour 15,5 % et le numéraire et les dépôts pour 3,6 %.
Eurostat précise encore qu’en raison de l'implication des gouvernements de l'UE dans l'aide financière à certains Etats membres, des données trimestrielles sur les prêts intergouvernementaux sont également publiées dans ce dernier bulletin. La part des prêts intergouvernementaux dans le PIB à la fin du troisième trimestre 2013 était de 2,4 % dans la zone euro et de 1,8 % dans l'UE.
En ventilant ces données par Etat membre, à la fin du troisième trimestre 2013, les ratios de la dette publique par rapport au PIB les plus élevés ont été enregistrés en Grèce (171,8 %), en Italie (132,9 %), au Portugal (128,7 %) ainsi qu’en Irlande (124,8 %). Les ratios dette publique/PIB les plus faibles ont été relevés en Estonie (10 %), en Bulgarie (17,3 %) et au Luxembourg (27,7 %).
Par rapport au deuxième trimestre 2013, dix Etats membres ont enregistré une hausse du ratio de leur dette publique par rapport au PIB à la fin du troisième trimestre 2013, dix-sept une baisse, tandis que celui de la Slovénie est resté inchangé.
Les plus fortes hausses du ratio ont été constatées à Chypre (+11 points de pourcentage), au Luxembourg (+4,6 pp) et en Grèce (+3 pp). Les baisses les plus marquées ont quant à elles été observées au Portugal (-2,6 pp), en Finlande (-2,5 pp), en Belgique (-1,5 pp), en Allemagne (-1,4 pp) et en Hongrie (-1,3 pp).
Pour ce qui concerne plus particulièrement le Luxembourg, la hausse du ratio dette publique/PIB est encore plus marquée en comparaison annuelle. Ce ratio était de 21,8 % au troisième trimestre 2012, soit une progression de +5,9 pp sur un an.