Au cours des deux dernières décennies, la consommation intérieure brute d’énergie de l'UE, qui était de 1 670 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 1990, a culminé en 2006 à 1 830 millions de tep, puis a diminué pour atteindre 1 680 millions de tep en 2012. Entre 2006 et 2012, la consommation intérieure brute d'énergie dans l'UE a baissé de 8 %.
La consommation intérieure brute d'énergie est égale à la production primaire plus les importations, les produits de récupération et les variations de stocks, moins les exportations et les approvisionnements en combustibles des soutes maritimes (pour les navires de haute mer quel que soit leur pavillon). Elle indique donc l'énergie nécessaire à la satisfaction de la consommation intérieure dans les limites du territoire national.
La consommation énergétique est exprimée en tep. Une tep est une tonne équivalent pétrole. La tep est une unité standardisée correspondant à une tonne de pétrole d’un pouvoir calorifique net égal à 41,868 gigajoules. C’est une mesure commune utile pour additionner les différents combustibles, en fonction de leur contenu en énergie. Ainsi par exemple, un GJ d’énergie nucléaire équivaut à 0,024 tonne de pétrole et une tonne de charbon gras contient autant d’énergie que 0,7 tonne de pétrole. Les charbons maigres contiennent moins d’énergie.
Le taux de dépendance énergétique, qui indique dans quelle mesure un pays est tributaire des importations d'énergie, s'est établi à 53 % dans l'UE en 2012.
Le taux de dépendance énergétique indique la part d’énergie qu’une économie doit importer. Il est obtenu en divisant les importations nettes d’énergie par la consommation intérieure brute d’énergie, y compris les combustibles livrés aux soutes maritimes internationales. Le résultat est exprimé en pourcentage. Un taux de dépendance négatif signifie que le pays est exportateur net d’énergie, tandis qu’un taux supérieur à 100% indique que les produits énergétiques sont stockés.
La production intérieure d’énergie primaire a été de 794 millions de tep dans l’UE en 2012. La part la plus importante provenait de l’énergie nucléaire (29 %), suivie des énergies renouvelables (biomasse, énergie hydraulique, énergie géothermique, énergie éolienne et énergie solaire, en tout 22 %), des combustibles solides (21 %), du gaz (17 %) et du pétrole brut (10 %).
Ces chiffres ont été publiés le 17 février 2014 par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Les cinq principaux consommateurs d'énergie en 2012 dans l'UE étaient l'Allemagne (319 millions de tep, -9,2 % par rapport à 2006), la France (258 millions de tep, -5,3 %), le Royaume-Uni (202 millions de tep, -12,2 %), l'Italie (163 millions de tep, -12,0%) et l'Espagne (127 millions de tep, -11,9%). Ensemble, ces cinq États membres ont représenté 64 % de la consommation totale d’énergie de l'UE en 2012 et 77 % de la baisse constatée, en termes absolus, entre 2006 et 2012.
La consommation énergétique a diminué dans vingt-quatre États membres entre 2006 et 2012, tandis qu’elle a augmenté uniquement en Estonie (+11,6 %), aux Pays-Bas (+2.9 %), en Pologne (+ 0,8 %) et en Suède (+0,4 %).
Les baisses relatives les plus marquées ont été enregistrées en Lituanie (-17,0 %), au Portugal (-15,2 %), en Grèce (-14,4 %) et en Hongrie (-14,2 %).
Au Luxembourg, la consommation en énergie a été en 2012 de 4,5 tep (- 0,1 tep par rapport à 2011, - 0,2 tep par rapport à 2006), ce qui constitue une baisse de la consommation énergétique de 5,6 %, nettement inférieure à celle de la moyenne de l'UE.
En 2012, le Danemark (-3%) a été le seul exportateur net d’énergie, vu son parc d’éoliennes, et il a par conséquent affiché un taux de dépendance énergétique négatif.
Les États membres les moins dépendants des importations d'énergie ont été l'Estonie (17 %), la Roumanie (23 %), la République tchèque (25 %), la Suède (29 %), les Pays-Bas et la Pologne (31% chacun).
À l’opposé, les taux de dépendance énergétique les plus élevés ont été relevés à Malte (100 %), au Luxembourg et à Chypre (97 % chacun) ainsi qu’en Irlande (85 %). Parmi les cinq États membres à plus forte consommation énergétique, l’Italie (81 %) a affiché le taux de dépendance énergétique le plus élevé, suivie de la Belgique (74 %), de l’Espagne (73 %), de l’Allemagne (61 %), de la France (48 %) et du Royaume-Uni (42 %).
Les cinq principaux producteurs d’énergie dans l’UE en 2012 ont été la France (133 millions de tep, soit 17 % de la production totale de l’UE), l’Allemagne (124 millions de tep, soit 16 %), le Royaume-Uni (116 millions de tep, soit 15 %), la Pologne (71 millions de tep, soit 9 %) et les Pays-Bas (65 millions de tep, soit 8 %). Ensemble, ils ont compté pour 64 % de la production totale d’énergie de l’UE.
La Pologne (58 millions de tep, soit 35 % de l’ensemble de la production de l’UE) et l’Allemagne (48 millions de tep, soit 29 %) ont été les plus gros producteurs de combustibles solides dans l’UE, le Royaume-Uni (46 millions de tep, soit 60 %) de pétrole brut, les Pays-Bas (57 millions de tep, soit 43 %) et le Royaume-Uni (35 millions de tep, soit 26 %) de gaz, la France (110 millions de tep, soit 48 %) et l’Allemagne (26 millions de tep, soit 11 %) d’énergie nucléaire.
S’agissant des énergies renouvelables, l’Allemagne (33 millions de tep, soit 19 %), la France (21 millions de tep, soit 12 %), la Suède (19 millions de tep, soit 10 %), l’Italie (18 millions de tep, soit 10 %) et l’Espagne (14 millions de tep, soit 8 %) ont été les principaux producteurs.
Le Luxembourg a quant à lui une production primaire de 0,1 million de tep ou 2,2 % de sa consommation énergétique, et cette production primaire provient exclusivement de sources renouvelables.