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Elections européennes
Elections européennes – Le slogan de l’ADR sera "Moins d’Europe, plus de Luxembourg"
17-03-2014


adr-giberyen-schoos-miranda-140317L’ADR, représentée par son président, Jean Schoos, sa secrétaire générale, Liliana Miranda et le chef de sa sensibilité politique à la Chambre des députés, Gast Gibéryen, a présenté le 17 mars son slogan et les fondamentaux de son programme pour les élections européennes du 25 mai 2014 et qui seront officialisés lors d'un congrès européen qui se tiendra le 6 avril 2014.

Son slogan, "Moins d’Europe, plus de Luxembourg" a été expliqué par Jean Schoos. Le président du parti de droite a d’emblée placé l’ADR dans le contexte de son affiliation européenne depuis 2010, l’AECR ou Alliance européenne des Conservateurs et Réformateurs, car "cela en dit déjà beaucoup". Le plus grand nombre d’eurodéputés de l’AECR est fourni par les Conservateurs britanniques.

Pour le président de l’ADR, trois modèles pour l’UE ont cours aujourd’hui : le modèle fédéraliste, le modèle de la dissolution de l’UE et une Europe des nations.

Pour l’ADR, le modèle fédéraliste n’est pas acceptable, parce que ce serait une UE qui serait un Etat central avec une Constitution, une fiscalité et un gouvernement communs qui empêcherait ses Etats membres de mener une existence libre et souveraine. "Les fédéralistes semblent avoir oublié que, contrairement aux Etats-Unis d‘Amérique, il y a au sein de l‘UE une diversité culturelle et notamment linguistique, qui ne pourrait être prise en compte dans un Etat central", lit-on dans un document distribué. Et aussi : "Il n‘y a pas de peuple européen, mais beaucoup de nations européennes."

Jean Schoos s’est réjoui qu’aucun parti au Luxembourg ne souhaite l’implosion de l’UE. "Tout comme il est évident que l‘UE, dans sa forme actuelle, avance dans la mauvaise direction, il existe au Luxembourg un consensus quant à la nécessité d‘une Europe pacifique avec un vaste marché intérieur", pense l’ADR.

L‘ADR est persuadée qu‘il existe une solution à mi-chemin entre l‘Europe fédérale et un effondrement de l‘UE, à savoir une "Europe des Nations" : "Le modèle qui est ici proposé est celui d‘Etats souverains, qui travaillent ensemble pour plus de liberté et plus de croissance économique." D’où le slogan : "Moins d’Europe, plus de Luxembourg".

L’ADR est pour l’euro et l’Union économique et monétaire, mais contre une Union politique. Il revendique une UE "dans laquelle les pays ont plus de pouvoir de décision; d‘une UE, dans laquelle les intérêts nationaux sont davantage défendus; d‘une UE, qui est de nouveau à l‘écoute de ses Etats membres et de ses citoyens, et non pas d‘une UE de plus en plus avide de pouvoir". sinon une identification des citoyens avec l’UE sera de plus en plus difficile.

Liliana Miranda a enchaîné, en plaidant pour trois axes d’action : une meilleure représentation des intérêts luxembourgeois dans les institutions européennes, un débat sur les compétences de l’UE et une réflexion sur la solidarité au sein de la zone euro.

Elle a critiqué sous l’égide de la défense des intérêts luxembourgeois dans les institutions de l’UE le principe de rotation qui pourrait un jour conduire à ce que le Luxembourg n’ait plus de commissaire européen et le principe des décisions à majorité qualifiée qui a conduit à des décisions contre la majorité des Etats, comme dans le domaine des OGM, ou aussi dans le domaine de la TVA sur le commerce électronique, ce pourquoi le Luxembourg va voir s’écrouler ses revenus pour avoir omis de recourir à son droit de veto. Et de critiquer le gouvernement d’avoir aussi laissé choir le secret bancaire. Certes, admet-elle, revaloriser le principe de l’unanimité sera difficile dans une UE à 28 Etats membres. Mais le Luxembourg devrait plus souvent recourir à son droit de véto et par ailleurs organiser un référendum à chaque nouvel élargissement de l’UE. Une autre revendication de l'ADR a été remise sur table: que la langue luxembourgeoise devienne une des langues officielles de l'UE.  

Les compétences dévolues à l’UE tendent à miner la souveraineté des Etats membres, pense la secrétaire générale de l’ADR. Des décisions sont prises par l’UE, y compris dans le domaine familial qui ne relèvent explicitement pas de ses compétences. Le Parlement européen veut s’arroger le droit de décider du siège de Strasbourg comme de Luxembourg, alors que cela relève des Etats décidant à l’unanimité. La Commission empiète sur la souveraineté budgétaire des Etats membres et dispose d’un "mécanisme de correction automatique" pour les mettre au pas.

L’ADR n’est pas contre la solidarité dans la zone euro. Mais le parti de droite ne trouve pas normal que le Luxembourg doit verser avec 373 euro par tête d’habitant le montant le plus élevé de l’UE au MES.

Pour Liliana Miranda, l’ADR est le seul parti qui demande plus de défense des intérêts nationaux au sein de l’UE. Et c’est aussi une des raisons pour laquelle l’AECR n’a pas de tête de liste au niveau européen. Par ce geste, elle veut clairement montrer que "la Commission européenne n’est pas un gouvernement".

Cette idée vient d’ailleurs des Conservateurs britanniques qui sont selon Jean Schoos "la force principale de l’AECR". Ce qui fait dire à ce dernier que les espoirs nourris au sein du PPE de récupérer les Conservateurs britanniques dans son groupe politique au Parlement européen dont ils ont fait partie jusqu’en 2009 et qui risque selon les sondages d’étrillé aux élections du 25 mai ont peu de chances d’être exaucés.