Dans le cadre de la stratégie Europe 2020, l’UE s’est fixé des grands objectifs chiffrés à atteindre, entre autres en matière d’éducation. Il s’agit d’atteindre d’ici 2020 un taux de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur de plus de 40 % et un taux de décrochage scolaire de moins de 10 %. De grands objectifs déclinés au niveau national en fonction de la situation des différents pays.
Le Luxembourg s’est fixé en matière de décrochage scolaire un objectif qui correspond à celui établi au niveau européen.
En revanche, le Luxembourg veut atteindre une proportion de 66 % de jeunes de 30 à 34 ans diplômés de l’enseignement supérieur d’ici 2020. Un objectif qui peut sembler très ambitieux mais qui est lié à la spécificité du marché du travail luxembourgeois qui attire de nombreux diplômés étrangers.
Le 11 avril 2014, Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, a publié les données les plus récentes sur les progrès accomplis en la matière au niveau de l’UE et de chacun de ses États membres.
Une augmentation constante de la part des personnes âgées de 30 à 34 ans ayant achevé des études supérieures a été observée dans l’UE, celle-ci passant de 24 % en 2002, lorsqu’a débuté cette série statistique, à 37 % en 2013.
Entre 2002 et 2013, la proportion de personnes âgées de 30 à 34 ans ayant achevé des études supérieures a augmenté dans tous les États membres. Cette proportion a plus que doublé dans dix États membres: en Pologne (passant de 14,4 % en 2002 à 40,5 % en 2013), à Malte (de 9,3 % à 26 %), en Slovaquie (de 10,5 % à 26,9 %), en Roumanie (de 9,1 % à 22,8 %), en Lettonie (de 17,3 % à 40,7 %), au Portugal (de 13 % à 29,2 %), au Luxembourg (de 23,6 % à 52,5 %), en Hongrie (de 14,4 % à 31,9 %), en Lituanie (de 23,4 % à 51,3 %) ainsi qu’en République tchèque (de 12,6 % à 26,7 %).
En 2013, les proportions les plus élevées de personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l’enseignement supérieur ont été observées en Irlande (52,6 %), au Luxembourg (52,5 %), en Lituanie (51,3 %), en Suède (48,3%), à Chypre (47,8 %) ainsi qu’au Royaume-Uni (47,6 %), et les plus faibles en Italie (22,4 %), en Roumanie (22,8 %), en Croatie (25,9 %) et à Malte (26 %).
Onze États membres ont déjà atteint ou dépassé leur objectif national 2020 pour cet indicateur (le Danemark, l’Estonie, la Grèce, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, les Pays-Bas, la Slovénie, la Finlande et la Suède).
S’agissant des jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation (personnes âgées de 18 à 24 ans possédant au mieux un niveau d’enseignement du premier cycle du secondaire et ne poursuivant ni études, ni formation) dans l’UE, une baisse continue a pu être observée, leur part passant de 17 % en 2002 à 12 % en 2013.
Entre 2005 et 2013, le taux de décrochage scolaire (population âgée de 18 à 24 ans possédant au mieux un niveau d’enseignement du premier cycle du secondaire et ne poursuivant ni études, ni formation) a diminué dans tous les États membres, à l’exception de la Pologne et de la Slovaquie. Ce taux a été réduit de moitié au Portugal (passant de 38,8 % à 19,2 %) et à Chypre (de 18,2 % à 9,1 %).
En 2013, les proportions les plus faibles de jeunes ayant quitté prématurément l’éducation et la formation ont été observées en Croatie (3,7 %), en Slovénie (3,9 %), en République tchèque (5,4 %) ainsi qu’en Pologne (5,6 %), et les plus élevées en Espagne (23,5 %), à Malte (20,9 %) et au Portugal (19,2 %).
Au Luxembourg, le taux de décrochage scolaire était de 6,1 % en 2013, contre 8,1 % l'année précédente.
Onze États membres ont déjà rempli leur objectif national 2020 pour cet indicateur (la République tchèque, le Danemark, l’Allemagne, la Croatie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, l’Autriche, la Slovénie et le Suède).