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Elections européennes
Portrait – Mady Delvaux, une ancienne ministre expérimentée qui fait figure de petite nouvelle au Parlement européen
25-05-2014


Mady Delvaux, ancienne ministre et ancienne députée, va rejoindre pour la première fois les bancs du Parlement européen, sans doute avec un brin d’amertume. La tête de liste du LSAP, qui a enregistré un score historiquement bas aux européennes, a en effet été élue avec 33 321 voix : elle est de loin la députée européenne la moins bien élue de ces élections. "C’est un très, très mauvais résultat", a d’ailleurs admis Mady Delvaux au soir des élections.Mady Delvaux, tête de liste du LSAP, a été élue pour la première fois au Parlement européen le 25 mai 2014

Parmi les explications "à chaud", l’ancienne ministre a expliqué ne pas avoir été peut-être "assez crédible" du fait qu’elle n’a pas eu de mandat européen jusqu’ici. Parmi les eurodéputés élus, Mady Delvaux est en effet la seule à ne pas être une eurodéputée sortante. En près de vingt ans passés au  gouvernement, elle a cependant dû avoir l’occasion de représenter le Luxembourg à maints Conseils.

Née en 1950, Mady Delvaux, mère de trois enfants, a embrassé la carrière de professeur après ses études de lettres classiques à la Sorbonne. D’abord active au sein des Femmes socialistes, elle entre au comité directeur du LSAP en 1985. En octobre 1987, elle est élue conseillère communale de la Ville de Luxembourg.

Entrée au gouvernement en 1989, Mady Delvaux y reste pour dix ans

1989 est une année charnière dans sa carrière, puisqu’elle quitte ses fonctions d’enseignante pour entrer au gouvernement de coalition formé par le CSV et le LSAP comme secrétaire d’État. Dans ce gouvernement Santer-Poos, elle assume comme portefeuilles la Santé, la Sécurité sociale, mais aussi l’Education physique, les Sports et la Jeunesse. Au cours de ce mandat, elle engage notamment la réforme de l’assurance maladie.

Après les élections législatives de 1994 elle devient ministre du gouvernement Juncker-Poos et elle hérite de trois portefeuilles : la Sécurité sociale – à ce titre, elle s’occupe notamment de la mise en place de la nouvelle assurance dépendance -, les Transports - elle réorganise les chemins de fer sur la base des premières directives marquant la politique européenne des transports ferroviaires - et les Communications, ce qui fait d’elle l’artisan de la libéralisation des services téléphoniques.

Après une législature passée à la Chambre, retour au gouvernement pour neuf ans

De 1999 à 2004, Mady Delvaux-Stehres, qui obtient un nouveau mandat au conseil communal de la Ville de Luxembourg, est aussi membre de la Chambre des députés. Au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, elle est membre de la Commission de la culture et de la Commission pour le respect des obligations et engagements des États membres du Conseil de l’Europe (Commission de suivi). En octobre 2003, elle y devient co-rapportrice pour le monitoring de la Turquie.

À l’issue des élections législatives du 13 juin 2004, Mady Delvaux-Stehres est nommée ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle au sein du gouvernement Juncker-Asselborn, portefeuille qu’elle conservera lors de la reconduction du gouvernement de coalition CSV-LSAP issu des élections législatives du 7 juin 2009 et non-reconduit après les élections anticipées d’octobre 2013.