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Traités et Affaires institutionnelles
A l’issue du 1er jour du Conseil européen, Xavier Bettel dit s’attendre à "une écrasante majorité" de ses homologues en faveur de Jean-Claude Juncker comme candidat à la présidence de la Commission européenne, rapporte la radio 100,7
26-06-2014


20140626-Ypres-Sommet-source-sip-thierry-monasseInterrogé par la radio socio-culturelle 100.7 à l’issue du dîner des chefs d’Etats et de gouvernement qui a conclu le premier jour du Conseil européen des 26 et 27 juin, le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a dit s’attendre à "une majorité écrasante" de dirigeants européens se prononçant en faveur de la candidature de Jean-Claude Juncker pour le poste de président de la Commission européenne.

Après s’être entretenu avec plusieurs de ses homologues, Xavier Bettel estime ainsi qu’aucun d’entre eux ne devrait s’abstenir et que seuls deux Etats membres devraient voter contre, à savoir le Royaume-Uni et la Hongrie. La majorité qualifiée au Conseil européen étant en principe acquise, l’ancien Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, devrait devenir le candidat officiel des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE. Le cas échéant, il devra encore se soumettre au vote du Parlement européen, normalement lors de sa seconde session plénière à la mi-juillet, afin d’être confirmé au poste.

Sur la question de la vacance du poste de commissaire luxembourgeois qui devrait survenir si l’actuelle commissaire Viviane Reding, élue au Parlement européen, devait confirmer son choix de siéger dans l’hémicycle européen, le Premier ministre luxembourgeois a par ailleurs estimé que laisser cette place vide "ne serait pas une bonne chose". Xavier Bettel dit néanmoins vouloir attendre une désignation officielle pour faire son choix sur ce sujet, mais il envisagerait, selon la radio 100,7, de choisir Jean-Claude Juncker comme commissaire intérimaire.

Le Premier ministre est cependant moins explicite : "Quand nous saurons si Jean-Claude Juncker est le candidat du Conseil européen, alors le Conseil de gouvernement pourra prendre une décision définitive sur 'quand et qui' fera l’intérim entre Mme Reding et le président désigné [de la Commission]", a-t-il déclaré au micro de 100,7.

Xavier Bettel, encore questionné sur son soutien à Jean-Claude Juncker pour ce poste malgré les critiques acerbes, quelques mois plus tôt, de son parti libéral (DP) à l’encontre de la politique intérieure de l’ancien Premier ministre chrétien-social, a dit ne pas vouloir "revenir sur le passé, ni sur l’un ou l’autre dossier où [il] était en désaccord avec M. Juncker".

"Je ne veux pas non plus donner le sentiment qu’il n’aurait pas été capable de diriger le pays. Il a dans sa longue carrière bien sûr commis des erreurs mais il ne s’agit pas de faire croire que pendant les 18 années de Jean-Claude Juncker en tant que Premier ministre, tout aurait été mauvais", a ainsi insisté Xavier Bettel.

Au micro de la radio RTL, le Premier ministre a précisé sa pensée en insistant sur la compétence européenne de Jean-Claude Juncker. "Nous avons avant tout besoin d’un président de la Commission européenne qui croie en l’Europe, qui ait de l’expérience et qui puisse faire avancer les dossiers et je pense que M. Juncker a ces capacités", a-t-il souligné.