L’eurodéputé fraîchement réélu Charles Goerens (DP) a adressé le 5 juin 2014 une lettre au président sortant du Parlement européen, Martin Schulz (S&D), dans laquelle il réclame une modification du règlement du Parlement européen afin que le président de la Commission européenne soit élu par un vote public et non pas secret, et ce par souci d’une "plus grande transparence" et en raison de la "gravité" de la situation actuelle. Le Luxembourgeois estime qu’il est "souhaitable de voir effectivement le vote de chaque membre du Parlement européen correspondre à ses engagements pris auparavant". Il juge que cela permettrait de voir si le candidat est soutenu par des "courants extrémistes ou europhobes" alors que Jean-Claude Juncker, le candidat du PPE arrivé en tête, avait exclu la veille des élections d’accepter une approbation par des voix issus de ces partis. 

Charles  Goerens pense que "la confiance dans les institutions est sérieusement entamée" puisque "les jeux politiciens" pour désigner le président de la Commission "s'apparentent à un détournement de la volonté de l'électeur" et "ne font que creuser cette défiance". Il juge essentiel que "le maintien de la crédibilité de notre institution doit l'emporter sur toute considération de procédure".

L’eurodéputé fait référence au paragraphe 2 de l’article 117 qui stipule  que "le vote a lieu au scrutin secret". Ceci dit, dans la nouvelle version du règlement du Parlement européen qui entrera en vigueur le 1_^er juillet, donc au moment du vote, il s’agit de l’article 105. Charles Goerens propose la modification suivante : "Le vote a lieu au scrutin public ordinaire".