Le nombre de personnes ayant un emploi salarié au Luxembourg a augmenté de 0,6 % au 1er trimestre 2014, selon un communiqué du Statec du 17 juin 2014. Par rapport au même trimestre de l'année précédente, l’augmentation est de 2,4 %. Le marché du travail luxembourgeois est plus dynamique que celui de la zone euro, où le taux a seulement augmenté de 0,2 % par rapport au 1er trimestre 2014 et de 0,1 % par rapport au 1er trimestre de 2013, selon des données publiées par Eurostat le 13 juin 2014.
Les activités spécialisées et les services de soutien ont connu un taux de croissance de 5,1 % sur un an, ce qui confirme, selon Statec, "leur rôle de locomotive de l’emploi au Luxembourg". Deux tiers de cette croissance sont dus aux activités juridiques et comptables et de l’emploi intérimaire.
L’emploi intérimaire, à son tour, a surtout profité de l’évolution favorable dans le secteur de la construction où travaillent 40 % des intérimaires (contre 20 % dans l’industrie). L’institut national des statistiques luxembourgeois estime que "l’emploi dans la construction a franchi le creux de la vague", avec une progression de 1,1 % par rapport au 1er trimestre 2013 et de 0,7 % par rapport au 4e trimestre 2013.
C’est surtout les frontaliers français qui en ont profité, estime Statec, ce qui expliquerait pourquoi l’emploi des frontaliers augmente plus vite que l’emploi des résidents. A savoir qu’en 2013, ils étaient 159 600 frontaliers (dont 40 394 Belges, 39 638 Allemands et 76 570 Français) et 202 486 résidents. C’est le taux des frontaliers français qui a augmenté le plus avec 0,9 % au premier trimestre 2014 (contre 0,8 % pour les Allemands, 0,6 % pour les Belges et 0,5 % pour les résidents). Sur un an, l’augmentation était de 2,7 % pour les frontaliers français (contre 2,2 % pour les résidents et 2,5 % pour l’ensemble des frontaliers).
Par contre, l’emploi industriel est toujours en déclin : ‐0,2 % par rapport au trimestre précédent et -0,6 % par rapport au 1er trimestre 2013 ce qui serait surtout dû au secteur de la métallurgie. "Si l’on ne tient pas compte de ces activités, l’évolution de l’emploi dans l’industrie est positive", estime le Statec.
Le secteur de l’information et de la communication a également augmenté, avec 2,2 % au premier trimestre 2014 par rapport au trimestre précédent (contre 2,4 % par rapport au premier trimestre 2013). Les activités financières et d’assurances ont augmenté de 0,8 % au premier trimestre 2014 (contre 2,1 % par rapport au premier trimestre 2013).
Pour sa part, Eurostat a publié pour la première fois le 17 juin 2014 des données trimestrielles sur le taux d’emplois vacants. Ce taux s’est établi à 1,7 % au premier trimestre 2014 dans la zone euro, une hausse de 0,1 % par rapport au trimestre précèdent et au premier trimestre 2013, selon les chiffres publiés par l’office statistique de l’Union européenne. Le taux d’emplois vacants dans l’UE s’est quant à lui établi à 1,6 % au premier trimestre 2014, en augmentation par rapport au taux de 1,5% enregistré au trimestre précédent ainsi qu’au premier trimestre 2013.
Parmi les États membres pour lesquels des données comparables sont disponibles, les taux d’emplois vacants les plus élevés au premier trimestre 2014 ont été enregistrés en Allemagne (2,9 %), au Royaume-Uni (2,1 %) ainsi qu’en Belgique (2,0 %) et les plus faibles à Chypre (0,2 %), en Pologne (0,4 % au quatrième trimestre 2013) et en Lettonie (0,5 %). Au Luxembourg, ce taux est de 0,9 %.
Dans les secteurs de l’industrie et de la construction, le taux d’emplois vacants dans la zone euro s’est établi à 1,1 % au premier trimestre 2014 contre 2,3 % pour les services. Dans l’UE, ce taux était de 1,1 % dans l’industrie et la construction et de 2,0 % pour les services, selon Eurostat.