Soulagé en ce qui concerne "le respect du processus démocratique", le Comité de liaison des associations d’étrangers (CLAE) s’est félicité de l’élection, par le Parlement européen, de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne, dans un communiqué diffusé le 16 juillet 2014.
Le Comité, qui souligne la "vision fédéraliste de l’Europe" du nouveau président de la Commission et se réjouit sa volonté de "rapprocher de ses citoyens afin de la sortir de la crise de légitimité qui l’accable ces dernières années", exprime néanmoins son inquiétude quant à "l’orientation politique de M. Juncker en matière d’immigration".
La plate-forme associative salue notamment la volonté exprimée par Jean-Claude Juncker dans son programme "d’une collaboration solidaire" des Etats membres pour éviter les catastrophes humaines qu’a connues notamment Lampedusa, la désignation dans la prochaine Commission européenne d’un commissaire en charge de la migration ainsi que la volonté du nouveau président d’une politique commune forte en matière d’asile. Mais elle rappelle également que "vouloir renforcer la sécurisation des frontières de l’Europe à travers l’agence Frontex pour ‘lutter contre l’immigration illégale’ n’est pas une solution adéquate".
Le CLAE insiste ainsi sur le fait que l’immigration est non seulement la conséquence d’importantes disparités et inégalités entre le Nord et le Sud mais qu’elle répond également à une nécessité économique et démographique des sociétés européennes. Selon la plate-forme associative, la politique européenne en la matière "doit ainsi se baser sur des valeurs fondamentales communes qui respectent la dignité de chaque être humain".
Et de conclure que "l’Europe a tout intérêt à investir dans une politique d’accueil plus ouverte et non seulement axée sur la volonté d’attirer des personnes hautement qualifiées".