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Traités et Affaires institutionnelles
Jean-Claude Juncker évoque au micro de 100,7 une Commission et une UE plus transparentes et plus en contact direct avec les autorités nationales et les citoyens
15-09-2014


100komma7L’UE se trouve dans une "crise explicative face aux citoyens", a estimé le président désigné de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, au micro de la journaliste de la radio 100,7 Pia Oppel, lors d’une interview diffusée le 15 septembre 2014. De même, le nouveau président de la Commission entend mener une Commission qui abordera ses travaux en partant du principe que pas tous les problèmes qui se posent sont du ressort de l’UE, qui s’est trop mêlée de problèmes qui relèvent des autorités nationales, régionales ou locales.

Jean-Claude Juncker préférera également que les commissaires ne restent pas qu’à Bruxelles, mais qu’ils aillent discuter avec les gouvernements et les parlements nationaux et régionaux, tout comme avec les citoyens et la société civile.

Pour ce qui est du TTIP, l’accord de libre-échange et d’investissement entre l’UE et les USA, il estime que les Européens en ont besoin, "mais pas à tout prix, et sûrement pas à un prix fixé unilatéralement par les USA". Pour lui, il est évident que les citoyens ne font pas confiance à la Commission  sur cette question. Avec la commissaire européenne en charge du commerce, Cecilia Malmström, il est d’ores et déjà tombé d’accord qu’il faudra plus de transparence dans ce dossier, "car je n’ai pas envie que les citoyens croient qu’on les trompe". Et d’ajouter : "Je ne veux pas tromper les citoyens !" Ce plus de transparence passera par une publication du mandat de négociation de la Commission, l’information régulière des parties prenantes, Parlement européen, parlements et gouvernements nationaux, sur l’état des négociations et des réponses aux questions que cette information sur l’état des négociations soulève.

juncker-comm-140905Jean-Claude Juncker voudrait aussi introduire une autre règle de transparence et de déontologie : que les commissaires soient obligés de rendre publiques l’identité de leurs interlocuteurs lors d’entrevues en relations avec les dossiers qu’ils traitent. Il voudrait que les parlementaires européens et les ministres des Etats membres en fassent de même.

Sous sa présidence, la Commission ne relâchera pas non plus la pression sur les pays qui, comme le Luxembourg, pratiquent le "tax ruling", une tâche qui incombera au commissaire européen Pierre Moscovici, en charge des impôts. Lui-même, dit-il, n’a "jamais aimé ces systèmes qui permettent au grand capital de passer avec des contournements de pays en pays sans payer d’impôts". Pour lui, si les individus paient des impôts, il n’y a pas de raison que les grandes entreprises n’en paient pas.