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Politique étrangère et de défense
La Haute Représentante de l’Union appelle les belligérants dans l’est de l’Ukraine à appliquer immédiatement une "trêve temporaire" afin de permettre aux civils de "quitter la zone de conflit en toute sécurité"
04-02-2015


La Haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, lors d'une conférence de presse le 19 janvier 2015 (Source : Conseil)La Haute Représentante de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a appelé les belligérants qui s’affrontent dans l’est de l’Ukraine à appliquer immédiatement une "trêve temporaire" afin de permettre aux civils de "quitter la zone de conflit en toute sécurité", alors que les rebelles séparatistes ont lancé une offensive dans la région de Debaltseve.

Dans un communiqué diffusé par son service de presse le 4 février 2015, Federica Mogherini appelle ainsi, pour la première fois depuis le début des affrontements, à "une trêve locale temporaire d'au moins trois jours, prenant immédiatement effet" autour de la ville de Debaltseve, où les combats sont particulièrement intenses. "Les combats provoqués par l'offensive séparatiste, notamment autour de Debaltseve, causent de grandes souffrances humaines et sapent tous les efforts pour trouver une solution politique", dénonce la chef de la diplomatie de l’UE, qui souligne que "les civils doivent pouvoir quitter la zone de conflit en toute sécurité".

"Les habitants du Donbass ukrainien veulent fuir la région et la crise humanitaire continue d'empirer de façon dramatique dans la période la plus froide de l'année", a poursuivi la Haute Représentante de l’UE. "Le bombardement de civils, où qu’il se produise, constitue une grave violation du droit humanitaire international", a-t-elle par ailleurs prévenu, appelant à ce que "l'artillerie [soit] immédiatement retirée des zones d'habitation".

Pour précisions, comme le rapportent de nombreux médias, dont l’AFP, les séparatistes pro-russes tentent d'encercler les soldats ukrainiens retranchés dans cette ville qui constitue un important nœud ferroviaire situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Donetsk. Selon Amnesty International, d’après des sources sur le terrain, la population y serait passée de 25 000 à environ 7 000 habitants en quelques jours, affirme ainsi l’ONG dans un communiqué diffusé le 2 février 2015. Toujours selon Amnesty, plus de 25 civils ont été tués dans cette partie du pays entre le 29 janvier et le 2 février 2015.

"Le nombre de morts dépasse désormais 5 358 personnes, et 12 235 autres ont été blessées depuis la mi-avril l'an dernier. A elles seules, les trois semaines précédant le 1er février 2015 se sont soldées par au moins 224 civils morts et 545 blessés", a pour sa part affirmé le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, dans un communiqué publié le 3 février. Et de condamner "les bombardements aveugles sur les zones d'habitation, tant dans les zones contrôlées par le gouvernement que par les groupes armés".