Principaux portails publics  |     | 

Statistiques - Opinion
Eurobaromètre de l’automne 2015 – Le rapport national sur le Luxembourg montre un pays qui continue de faire exception avec son europhilie majoritaire mais vacillante dans une UE gagnée par le doute
07-03-2016


Eurobaromètre 84 - Rapport national sur le Luxembourg - Automne 2015Le 7 mars 2016, le rapport national sur le Luxembourg réalisé dans le cadre de l’enquête Eurobaromètre standard 84 menée sur commande de la Commission européenne en automne 2015 dans 34 pays ou territoires au total a été présenté à la Maison de l’Europe à Luxembourg. Cette enquête "fait le point sur la vie des citoyens et la perception que ceux-ci en ont, ainsi que sur leur perception de l’Union européenne".

Au Luxembourg, les résidents affichent un certain optimisme au sujet de la situation de l’économie nationale (85 % la jugent bonne, + 6 points de pourcentage par rapport à l’enquête menée au printemps 2015).  En général, les ressortissants des pays de l’UE ne perçoivent pas de changement pour les mois à venir dans la situation économique de leurs pays. C’est au Luxembourg et en France que l’on dénombre le plus d’avis optimistes avec 23 % de personnes (+ 6 au Luxembourg, mais – 2 en France) qui estiment que la situation sera meilleure d’ici 12 mois. La même proportion dans les deux pays s’attend, par contre, à des jours moins bons pour les 12 prochains mois (un chiffre qui a diminué de 3 points de pourcentage au Luxembourg et qui reste inchangé en France). Leur vision est, par ailleurs, plus favorable à celle des Allemands avec une proportion de 39 % (+ 22) ou celle des Portugais et Belges avec respectivement 30 % (+ 4) et 29 % (+ 2) qui s’attendent à des jours moins bons.

En comparaison à leur avis sur l’économie nationale, les résidents luxembourgeois ont une vision moins enthousiaste de la situation de l’économie européenne avec  46 % (+ 3) de sondés qui l’estiment bonne. Ils sont devancés par les Allemands qui sont 52 % à la juger bonne. L’opinion des résidents du Luxembourg se situe, par ailleurs, au-dessus de la moyenne des 28 pays de l’UE (38 %, + 1). Les citoyens belges, plus pessimistes, ne sont que 36 % à juger la situation économique européenne comme bonne. L’inquiétude est plus tangible chez les Français qui sont 18 % à peine à évaluer positivement la situation économique européenne.

Dans l’ensemble, 73 % (+ 2) des résidents du Luxembourg sont satisfaits de leur situation professionnelle. Une certaine hétérogénéité se dessine en examinant en détail les caractéristiques sociodémographiques : 53 % pour les 15-24 ans tandis que les 25-39 ans sont 76 % à considérer comme bonne leur situation professionnelle. Les plus optimistes sont les personnes âgées entre 40 et 54 ans avec 81 % d’avis positifs. Du côté des pays voisins, on note des résultats globaux presque aussi satisfaisants pour l’Allemagne et la Belgique avec une tendance légèrement à la baisse par rapport à l’enquête précédente.

Les citoyens luxembourgeois estiment en majorité (66 %) qu’il n’y aura pas d’évolution de la situation de l’emploi dans les mois à venir. 3 % des sondés envisagent une dégradation de la situation. L’optimisme est plutôt répandu chez les jeunes de 15-24 ans parmi lesquels 42 % espèrent un avenir professionnel dans de meilleures conditions. En Allemagne, malgré un recul du chômage, à peine 16 % des personnes interrogées projettent une embellie pour la situation professionnelle dans les 12 mois à venir. Elles sont, par ailleurs, 69 % à imaginer une situation identique. Les Français sont les plus optimistes avec 26 % des sondés espérant des jours meilleurs pour l’avenir du marché de l’emploi.

On note un niveau de satisfaction élevé concernant la situation financière des ménages luxembourgeois avec 84 % (- 1) qui jugent bonne leur situation. L’Allemagne et la Belgique suivent de près avec 82 % et 78 % de personnes qui considèrent de manière satisfaisante leur situation financière. Les trois pays devancent, par leurs bonnes opinions, les résultats de l’ensemble de l’UE (68 %, inchangé) ainsi que ceux de la France (67 %).

L’impact de la crise génère un sentiment de confiance divisé dans l’opinion publique au Luxembourg, 33 % (UE, 22%) des sondés estimant que le pire reste à venir, une chute néanmoins de 9 points de pourcentage. A l’exception de la France qui affiche une proportion de pessimisme proche (27 %) du Luxembourg, les deux pays voisins sont moins catégoriques avec 21 % de Belges qui voient les choses prendre une mauvaise direction et 22 % des Allemands interrogés.

Alors que certains pays membres de l’UE subissaient les flux exceptionnels de migrants, c’est logiquement que la première place des problèmes les plus importants auxquels le pays est confronté est tenue par l’immigration, 36 % pour l’UE (+ 13) et 35 % (+ 20) pour le Luxembourg. Le sentiment est exacerbé en Allemagne avec plus de trois quarts (76 %, + 30) des personnes préoccupées par la situation. En Belgique, la question apparaît préoccuper l’opinion à peine un peu plus que la moyenne européenne (38 %, + 15 points) alors que les citoyens français sont en apparence moins inquiets que leurs voisins (22 %, + 10). Au Luxembourg, le logement (34 %, - 7, contre 8 % dans l’UE) et le chômage (31 %, - 7) sont les deux autres problèmes les plus importants. Le chômage arrive en tête des problèmes les plus importants cités en France (54 %, - 11) et au Portugal (62 %, - 1).

Les problèmes les plus importants au niveau personnel auxquels doivent faire face les résidents du Luxembourg sont la hausse des prix (30 %, + 5), le logement (18 %, + 2) ainsi que le système éducatif (14 %, - 6).

Les citoyens de la Belgique sont ceux qui font le plus preuve de pessimisme sur les perspectives d’avenir des enfants avec 71 % (+ 1) de sondés qui pensent que leur vie future sera plus difficile. La France et le Luxembourg partagent la même opinion avec pour chacun 67 % (- 2 pour le Luxembourg, + 4 pour la France) de personnes sceptiques. Au Portugal, les avis sont moins catégoriques, moins de la moitié des personnes (46 %, mais + 7) pense que l’avenir des enfants sera plus difficile alors que 41 % espèrent des jours meilleurs. Le Portugal se situe ainsi en dessous de la moyenne de l’UE qui s’établit à 50 % de pessimisme sur la question, un chiffre en hausse de 4 points de pourcentage.

Les Luxembourgeois sont satisfaits du fonctionnement de la démocratie au Luxembourg pour plus de trois quarts des sondés (77 %, + 1). Ils sont suivis par les Belges qui sont 68 % (+ 2) à être satisfaits du fonctionnement dans leur pays. L’Allemagne occupe la troisième place avec 63 % (- 8) de satisfaits. Les Français et les Portugais sont les plus déçus du fonctionnement de la démocratie de leur pays avec respectivement 49 % (- 3) et 36 % (+ 8). Ils se situent, par ailleurs, en dessous de la moyenne de l’UE (52 %, - 2).

Concernant le fonctionnement de la démocratie au niveau de l’UE, le schéma est identique pour les deux premières places : ce sont encore les Luxembourgeois qui occupent la première place avec 61 %  (- 1) de satisfaits, alors que la moyenne est de 43 % (- 3) dans l’UE. Cependant, ils sont 35 % à ressentir le sentiment inverse avec une hausse de 3 points de pourcentage. En Belgique, 59 % d’avis positifs sont comptabilisés (+ 2). 41 % des Français (- 1) et 40 % des Portugais (+ 7) partagent cet avis. L’Allemagne se retrouve à la fin avec 36 % à peine de personnes qui sont satisfaites du fonctionnement de la démocratie au niveau européen, avec une perte de 12 points de pourcentage.

Les choses vont-elles dans la bonne direction dans le pays où on réside? L’opinion des résidents du Luxembourg est assez partagée : les avis les plus optimistes sont plus nombreux avec 40 % (- 2) de personnes qui pensent que les choses vont dans la bonne direction au Luxembourg. Un tiers des personnes (+ 7) voient les choses n’emprunter aucune des directions alors qu’un quart des répondants (- 3) pensent que les choses vont dans la mauvaise direction. A l’opposé, dans les pays voisins, la vision est plus critique : en Belgique (29 %, - 7) et en Allemagne (28 %, - 12), moins d’un tiers des personnes pensent que les choses prennent la bonne direction. La France est dernière, avec un niveau d’optimisme encore moins élevé (13 %, - 3). Dans l’UE en général, seulement 26 % des citoyens des Etats membres interrogés, soit 4 % de moins qu’au printemps 2015, pensent que les choses vont encore dans la bonne direction dans leur pays.

Les avis des citoyens du Luxembourg sont moins favorables concernant la situation au niveau européen : 50 % des sondés au Luxembourg, un chiffre en hausse de 9 points de pourcentage, contre 43 % (+ 8) des sondés dans l’UE, affirment que les choses ne vont pas dans le bon sens dans l’UE. Contrairement à leur point de vue réservé sur le plan national, la proportion de personnes qui estime que les choses vont dans le bon sens dans l’UE s’écroule à 15 %, perdant encore 8 points de pourcentage. En France, ce sont 57 % (+ 5) et en Allemagne ce sont 56 % (+ 18) des personnes sondées qui sont pessimistes sur la situation dans l’UE. Du côté belge, 48 % (+ 3) de personnes pensent que les choses vont dans la mauvaise direction dans l’UE. La proportion de pessimisme est moindre chez les Portugais avec 35 % d’avis négatifs, mais ce sentiment négatif a cependant gagné 9 points de pourcentage.

Une certaine timidité se fait sentir dans l’opinion des résidents du Luxembourg concernant l’UE : 45 % en ont une image positive, une diminution de 7 points de pourcentage, contre 37 % dans l’UE (- 4).  En Allemagne, avec 34 %, l’image positive de l’UE est en chute libre avec moins 11 points de pourcentage, en France, l’UE est considérée de manière positive par seulement 35 % des sondés (-2) et en Belgique par 39 % (- 4) des sondés. Nombreuses sont les personnes sondées qui ne se prononcent pas, de sorte que le sentiment explicitement négatif ne dépasse pas les 25 %, sauf en Allemagne, avec 27 %. 

Les sondés sont, malgré cela, confiants dans l’avenir de l’UE, 60 % (- 3) des résidents du Luxembourg sont optimistes contre 53 % (- 5) au sein de l’UE. Ce sont les personnes âgées qui jugent prometteur l’avenir de l’UE avec 73 % de personnes optimistes pour son avenir. Cette tendance optimiste est également présente auprès des citoyens qui se classent dans le niveau moyen (65 %) de l’échelle sociale. Les personnes qui se positionnent dans la classe ouvrière et la classe supérieure se situent à un niveau inférieur à la moyenne nationale. En Allemagne par contre, seulement 46 % des personnes, une chute de 14 points de pourcentage, se montrent encore optimistes quant à l’avenir de l’UE, et en France, seulement 44 % (- 4). L’opinion des citoyens du Portugal (57 %, + 3) est plus tamisée.

Pour les citoyens luxembourgeois, l’UE représente la liberté de voyager, étudier et travailler dans l’UE (63 %), l’Euro (60 %) ainsi que la diversité culturelle (47 %). Suivent la paix (46 %)  et la démocratie (37 %).

Les résidents du Luxembourg sont 60 % (- 5) à accorder leur confiance au Parlement européen, contre seulement 38 % (- 5) dans l’UE. La Belgique, avec 8 points de moins, se situe à la deuxième place avec 52 % (- 2) de sondés qui lui font confiance. En Allemagne, seulement 36 % (- 11) et en France, seulement 33 % (- 4) de personnes sondées ont confiance dans le Parlement. Quant au Portugal, 43 % des sondés accordent leur confiance au Parlement.

La Commission européenne a la confiance, prioritairement, des Luxembourgeois (58 %, + 2) et des Belges (49 %, - 2). Ce sont chez les Portugais que l’on trouve, ensuite, le plus de confiance à l’égard de la Commission, puisqu’elle est exprimée par 42 % des sondés. La Commission ne récolte qu’un taux de 35 % chez les Allemands et 30 % auprès des Français, une confiance qui a décru de points de pourcentage dans les deux pays. 35 % seulement des sondés dans l’UE (- 5) font confiance à la Commission, tandis que 46 % ne lui accordent pas leur confiance, un chiffre en hausse de  6 points de pourcentage.

Les résultats pour la Banque Centrale européenne offrent une tendance similaire à celle des deux autres institutions. Cependant, bien que les citoyens du Luxembourg soient toujours ceux qui accordent le plus leur confiance à la BCE, la proportion est moindre et s’établit à 54 % des personnes interrogées (+3). On note, par ailleurs, un nombre plus élevé de Luxembourgeois qui ne font pas confiance à cette institution, se fixant à 30 % des sondés (- 2). La Belgique avec 46 % de personnes confiantes (+ 3), arrive devant le Portugal (38 %) et l’Allemagne (35 %, + 3). La France (28 %) affiche elle une confiance plus faible que la moyenne européenne ((33 %, - 2).

Une union économique et monétaire européenne avec une monnaie unique est approuvée par 80 % des Luxembourgeois, suivis par les Belges avec 79 % (+ 3 points), suivent ensuite les Allemands avec 73 % (- 3 points). La France et le Portugal sont ex-aequo avec 67 %, les premiers un recule de 1 point de pourcentage, les deuxièmes avec une hausse de 5 pp.

Les ressortissants de l’Allemagne sont les plus enthousiastes (77 %) à l’idée d’une politique étrangère commune aux 28 Etats membres de l’UE. Les Belges et les Luxembourgeois occupent, un peu plus loin, la deuxième place avec respectivement 69 % (-8) et 68 % (- 4) de personnes favorables à une politique étrangère commune. Le Portugal compte 65 % de personnes qui acceptent l’idée, alors qu’en France, 55 % (- 6) des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative.

Globalement, les citoyens de l’UE sont favorables à une politique commune de sécurité et de défense (72 %, - 2). C’est en Belgique que l’on dénombre le plus de voix "pour" (82 %, + 3). Les personnes qui vivent au Luxembourg y consentent à 80 % (- 4) suivis de près par les Allemands qui sont 79 % à l’approuver. En France et au Portugal, ce taux est de respectivement 77 % et 71 %.

Alors que depuis des mois des migrants affluent vers l’Europe par centaines de milliers, les plus nombreux arrivant en Allemagne, c’est sans surprise que l’idée d’une politique commune en matière de migration est acceptée par 82 % d’Allemands (- 2). 8 Luxembourgeois sur 10 sont également de cet avis, là aussi un chiffre en recul de 2 points. Auprès des citoyens belges cette politique est accueillie positivement par 76 % (+ 1). Les Français, quant à eux, sont 64 % à l’accepter (- 7). 68 % des sondés dans l’UE l’acceptent, un chiffre qui a baissé de 5 points de pourcentage par rapport au printemps.

En Allemagne, l’adhésion à une politique énergétique commune est manifeste, 83 % d’opinions vont en sa faveur. En Belgique, alors que les investissements dans les énergies renouvelables sont considérés insuffisants, la voie allemande est enviée avec 80 % des Belges qui ont répondu favorablement à une politique énergétique commune des Etats membres. Le Luxembourg n’est pas très loin avec 77 % d’avis positifs. En France et au Portugal, 74 % adhèrent à la politique.

Au niveau des pays de l’UE comme au Luxembourg, les citoyens s’accordent sur le fait que la paix entre les Etats membres est un des grands acquis de l’UE. Parmi les acquis de l’UE, la libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de l’UE est considérée comme une réussite par 25 % (- 2) des personnes sondées au niveau de l’UE et 23 % (- 1) au Luxembourg. Avec 20 % (+ 6) d’avis prononcés, l’Euro occupe la troisième place pour les personnes qui vivent au Luxembourg en ce qui concerne les réussites de l’UE.

L’immigration de personnes venant d’autres Etats membres de l’UE est perçue positivement par la majorité (77 %, + 1) des résidents du Luxembourg. 19 % (- 2) la désapprouve. Le classement est ensuite formé par le Portugal (61 %, + 2), la Belgique (59 %, + 13) et l’Allemagne (57 %, - 2) qui recueillent un nombre supérieur à la moyenne de l’UE (55 %, + 4). Seule la France se situe à un niveau plus faible avec 51 % (+ 6) d’impressions positives.

La plupart des citoyens de l’UE (59 %, + 3) et du Luxembourg (52 %, + 4) ont un sentiment négatif à l’égard de l’immigration issue de pays en dehors de l’UE. Ce sentiment négatif,  - le rapport national parle "d’opinion d’exclusion", alors que la question n’était pas posée ainsi, - est partagé par les pays limitrophes avec 64 % d’avis négatifs sur le sujet en France (+ 6) et en Belgique (- 4), 58 % (+ 4) en Allemagne. Au Portugal, 50 % (+ 1) de la population jugent cette immigration comme négative. Notons que face à une arrivée de réfugiés proportionnellement très élevée au Luxembourg, la sérénité domine chez les résidents, surtout chez les Luxembourgeois, les étrangers au Luxembourg se montrant plus sceptiques et moins accueillants, à l’image de leur pays d’origine.

L’opinion publique au Luxembourg a une nette préférence pour des mesures prises à la fois au niveau national et de l’UE pour combattre l’immigration illégale avec  54 % (+ 6) des personnes ayant cité cette proposition contre 36 % en moyenne pour les citoyens de l’UE. Une différence notable est à souligner quant aux mesures qui devraient être prises au niveau national : les Luxembourgeois sont 8 % (+ 1) à estimer que les mesures contre la lutte contre l’immigration illégale doivent être prises au Luxembourg alors qu’ils sont 21 % (+ 2) dans l’ensemble des pays de l’UE.

Les citoyens du Luxembourg sont incontestablement attachés au pays, 93 % des répondants ont affirmé y être "très" ou "assez" attachés. Ils se sentent également liés à leur lieu de résidence, 87 % ont indiqué être attachés à leur ville ou village. La troisième place est occupée par l’Europe avec un niveau d’attachement élevé (74 %). Ce résultat est plus élevé que la moyenne européenne avec 49 % (+ 4) des personnes qui affirment être attachées à l’Europe.

Les résidents du Luxembourg se sentent à la fois luxembourgeois et européens avec 60 % qui s’expriment en ce sens. Les femmes (63 %), les 40-54 ans (65 %) et les seniors (60 %) sont les personnes qui partagent le plus ce sentiment.

La culture (39 %, + 3) est le principal domaine qui crée un sentiment de communauté pour les résidents au Luxembourg, suivi par l’histoire (35 %, + 11) et les langues (27 %). Au niveau de l’UE, les deux premières places sont également occupées par la culture et l’histoire, les sports clôturent le classement de tête.

La paix (54 %, - 2), le respect de la vie humaine (43 %, + 1) et les Droits de l’Homme (41 %, + 3) constituent les 3 valeurs importantes à titre personnel pour les résidents du Luxembourg. Les libertés individuelles (25 %, + 5) et la tolérance (24 %, - 4) occupent les 4e et 5e places. On notera que la solidarité (22 %, + 3) et la démocratie (19 %, - 1) sont également des valeurs qui tiennent à cœur aux résidents du Luxembourg.

Les valeurs qui représentent le mieux l’UE sont les Droits de l’Homme (45 %, + 1), la paix (38 %, - 13) et la démocratie (34 %, + 8). Le respect de la vie humaine qui se trouve en deuxième position pour les valeurs personnelles se retrouve en 4e position ex-aequo avec les libertés individuelles (24 %, - 1).

La méthode Eurobaromètre et son application au Luxembourg

L’échantillon des sondages Eurobaromètre est d’environ 1 000 personnes par Etat membre. Le Luxembourg fait exception avec un échantillon composé de 506 personnes pour l’EB 84 représentatives de la population du Luxembourg (60 % de personnes de nationalité luxembourgeoise et 40 % de ressortissants des autres Etats membres de l’UE).

Dans son commentaire, le rapport, élaboré pour le compte de la Représentation de la Commission européenne au Luxembourg, se réfère donc aux résidents du Luxembourg, entité plus large que les seuls citoyens de nationalité luxembourgeoise. Les travailleurs frontaliers (plus de 40 % de la main d’œuvre du pays) ne sont, quant à eux, pas intégrés dans le sondage.

De même, la comparaison des résultats se fait principalement avec les pays voisins du Luxembourg (Allemagne, Belgique et France) ainsi qu’avec le Portugal, dont les ressortissants forment la deuxième nationalité du Luxembourg.