Le Conseil "Affaires étrangères" de l’Union européenne s’est réuni le 20 juin 2016 à Luxembourg.
Les ministres ont débattu de la situation au Sahel et ont fait le point sur l'approche globale de l'UE en matière de sécurité et de développement dans la région. Pendant le débat, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a souligné que le Grand-Duché était présent dans la région du Sahel depuis 20 ans, à travers ses accords de coopération au développement, et que 3 pays de la région sont des pays partenaires de la coopération luxembourgeoise, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Le Luxembourg investit principalement dans des programmes de développement rural, ainsi que de formation et d’insertion professionnelles.
Dans ce contexte, le ministre Asselborn a rappelé le travail initié à la Valette en novembre 2015, qui vise avant tout à élaborer des partenariats mutuellement bénéfiques pour l’Union européenne et ses partenaires de la région : "Le Sommet de la Valette avait permis d’atteindre un bon équilibre ; aujourd’hui, j’ai la nette impression que nous nous distançons de cet équilibre par le biais des conditionnalités négatives. Le résultat de la Valette est un acquis et nos partenaires risquent de voir ce nouveau tournant européen d’un mauvais œil ; l’impact peut être très négatif sur nos relations avec les pays tiers."
Le Conseil Affaires étrangères a adopté formellement la décision qui proroge d’un an le mandat de l’opération EU NAVFOR MED Sophia, et a ajouté deux tâches de soutien au mandat : former les garde-côtes libyens et la marine libyenne et contribuer à la mise en œuvre de l’embargo des Nations unies sur les armes en haute mer au large des côtes libyennes.
Les ministres ont également examiné la situation l'ancienne République yougoslave de Macédoine, la libéralisation des visas dans le contexte des relations UE-Géorgie, et ont débattu du processus de paix au Proche-Orient.
A son arrivée au Conseil, Jean Asselborn s’était exprimé sur le référendum du 23 juin 2016 au cours duquel les Britanniques se prononceront sur le maintien du Royaume Uni dans l’UE : "Nous voulons que les Britanniques restent dans l'Union européenne car nous aimons le peuple britannique et s'ils disent oui, nous travaillerons ensemble. S'ils disent non, je suis convaincu que ce ne serait pas un bon choix politiquement, économiquement ou encore culturellement."