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Commerce extérieur
Un sondage de TNS-ILReS indique qu’une majorité de la population du Luxembourg est d’avis que les accords de libre-échange TTIP et CETA sont défavorables pour l’Europe
03-06-2016


tns-ilres-LogoSelon une enquête réalisée par l'institut de sondage TNS ILReS pour le compte du Luxemburger Wort et de RTL, publiée le 3 juin 2016, 53 % de la population interrogée pense que les accords de libre-échange avec les Etats-Unis (TTIP) et le Canada (CETA) apportent plus de désavantages que d'avantages à l'Europe, contre 19 % qui pensent le contraire. L'enquête d'opinions a été réalisée durant la semaine du 11 au 18 mai 2016 auprès d'un échantillon représentatif composé de 1024 personnes.

L'enquête constate qu'aucun parti n'abrite parmi ses électeurs une majorité pensant que ces accords commerciaux sont au contraire favorables à l'Europe. Ce sont les électeurs des partis Déi Lénk (92 %) et Déi Gréng (78 %) qui se montrent les plus sceptiques, tandis que seul le CSV a la moitié de ses électeurs (en l'occurrence 45 %) qui sont de cet avis, sans pour autant que les plus optimistes (19 %, soit deux points de plus que la moyenne de la population) dominent. Le sondage met aussi en évidence une différence significative entre sondés luxembourgeois,  jugeant à 57 % leurs conséquences défavorables, et les résidents étrangers (48 %).

Interrogés sur leur avis concernant le futur des négociations sur le TTIP, 40 % des sondés souhaitent leur suspension contre 32 % qui souhaitent leur poursuite. Au sein de l'électorat, les avis sont tranchés entre, d'une part, les électeurs des partis DP, CSV et LSAP où les personnes favorables à leur poursuite sont plus nombreuses (avec respectivement 45 %, 38 % et 40 %) que les personnes qui y sont défavorables, et d'autre part, les électeurs de l'ADR (54 %), des Verts (57 %) et de déi Lénk (75 %) qui sont majoritairement pour la suspension des négociations.

Le sondage met également en évidence une certaine méconnaissance quant au contenu du TTIP et du CETA. Si 87 % de la population en a entendu parler, 53 % déclare "savoir en gros" ce que recouvrent TTIP et CETA, 22 % en ont "déjà entendu parler sans vraiment savoir ce que c'est". En revanche contraire, 12 % des personnes interrogées disent en connaître "précisément" le contenu.