Les ministres de l’Environnement de l’UE se sont réunis les 25 et 26 avril 2017 à La Valette pour une réunion informelle au cours de laquelle ils ont notamment discuté de la protection des océans et de l’adaptation aux changements climatiques.
Au cours de leur première journée de travail, les ministres ont débattu de l’adaptation aux changements climatiques, qui constitue, avec l’atténuation et la réorientation des flux financiers vers une économie sobre en carbone, l’un des piliers de l’accord de Paris.
Dans son bulletin daté du 26 avril 2017, l’Agence Europe rapporte que "de nombreux ministres qui travaillent actuellement à l’actualisation de leur stratégie nationale d’adaptation ont reconnu la nécessité d’aller de l’avant, au niveau international, européen et national, en insistant sur l’importance d’une action commune".
La ministre Carole Dieschbourg, qui représentait le Luxembourg lors de cette réunion, a listé les secteurs clefs identifiés par le Luxembourg pour sa future stratégie d’adaptation aux changements climatiques, et elle a notamment mis l’accent sur l’eau et l’agriculture.
Lors des discussions, Carole Dieschbourg a également évoqué l’association des communes moyennant le Pacte climat et l’action du Benelux en la matière. Elle a également fait référence à la coopération internationale au sein des bassins hydrographiques. Ainsi en tant qu’État membre de la Commission internationale pour la protection du Rhin (CIPR), le Luxembourg a coordonné l’élaboration d’une étude de scénarios sur le régime hydrologique du Rhin en relation avec le changement climatique, sur laquelle se base la stratégie d‘adaptation au changement climatique que la CIPR a adoptée en 2015.
La ministre luxembourgeoise a également plaidé pour l’augmentation des flux financiers pour l’adaptation au niveau international. "Nous devons montrer que nous prenons au sérieux nos engagements pris à Paris", a en effet déclaré Carole Dieschbourg à l’Agence Europe.
Le lendemain, les ministres se sont entendus pour dire que protéger l’environnement marin contre la pollution par les déchets et tout particulièrement les déchets plastiques est non seulement une nécessité impérieuse pour la santé des mers et des océans, mais une opportunité économique à saisir par l'UE pour progresser vers l’économie circulaire et le développement durable.
"L’UE est en train d’élaborer une nouvelle stratégie sur les plastiques qui sont une composante majeure des déchets. Nous devons réfléchir au coût des mesures et au coût de l’inaction. Le coût du nettoyage a un impact sur nos économies. La viabilité économique des mesures est importante. Pour transformer une obligation en bénéfices, il faut investir dans la recherche et l'innovation", a expliqué à la presse José Herrera, ministre maltais de l’Environnement, du Développement durable et du Changement climatique, qui présidait la réunion.
Carole Dieschbourg "s’est ralliée aux délégations visant la réduction des déchets plastiques marins pour la protection des océans", rapporte un communiqué de presse diffusé par le ministère du Développement durable et des Infrastructures. Elle s’est ainsi ralliée aux initiatives suédoise et française visant l’élimination des micro-plastiques présents dans les produits cosmétiques, qui contribuent de façon significative les déchets marins. Le Luxembourg compte parmi les États dépourvus de littoral qui sont très engagés pour la réduction des sources terrestres des déchets marins. "Le Luxembourg est un pays enclavé, mais nous sommes membres de la Convention Ospar parce que l’eau nous connecte tous. Protéger nos océans c’est protéger nos besoins fondamentaux", a en effet souligné la ministre luxembourgeoise, citée par l’Agence Europe dans son bulletin daté du 27 avril 2017.
Carole Dieschbourg a profité de l’occasion appeler ses collègues à mettre en œuvre à tous les niveaux les principes de l’économie circulaire, visant notamment la prévention et la réduction des déchets.