L’Institut Pierre Werner organise trois expositions et une table ronde sur l’évolution du paysage urbain et de l’espace public en Europe centrale et orientale depuis 1989.
Les villes ont nettement changé à l’Est depuis 1989. La période post-communiste est marquée par la restauration des quartiers historiques dans la plupart des villes mais aussi par le poids de l’héritage socialiste lourd à entretenir. Par ailleurs, l’émergence de l’économie de marché a modifié le visage des centres-villes comme des périphéries. Les enseignes lumineuses et les immeubles de bureaux rivalisent avec des bâtiments historiques. Mais ce ne sont pas que les monuments qui évoluent sous le regard du passant ou du touriste, il s’agit également de l’espace public. Alors que les rues des villes d’Europe centrale étaient réputées jusqu’en 1989 pour êtres sombres et vides, elles grouillent désormais de monde. Les rues, les places, les grandes esplanades ont vu leur usage transformé au gré du développement de la société de loisirs et des libertés publiques. Les terrasses de café se multiplient, les restaurants, les musées fleurissent à vue d’œil et la population investit davantage les espaces publics que ce soit lors de manifestations, de festivals ou d’expositions en plein air.
C’est la diversité de ces changements, les contrastes entre l’avant et l’après 1989 mais aussi entre les villes, comme entre Prague, Berlin et Bucarest qui seront abordés par ces trois expositions et cette table ronde.
Au début des années 1990, peu après la chute du mur de Berlin, l'artiste berlinois Stefan Koppelkamm parcourut l'ex-Allemagne de l'Est et grava sur ses pellicules ce qu'il voyait : des bâtiments et des rues entières délabrés car il pressentait des changements. Les maisons, les rues et les places qu'il photographia donnent l'impression que le temps, depuis la Seconde Guerre mondiale, s'est arrêté. Dix à douze ans plus tard, le photographe revint sur ses pas et photographia à nouveau les mêmes endroits.
Le projet de Koppelkamm Ortszeit / Local Time illustre en noir et blanc comment le temps s'est écoulé différemment entre les deux Allemagne et les changements se sont effectué à la vitesse de l'éclair après la chute du Mur.
L'exposition au Luxembourg présente un large éventail de photographies de ce projet. Chaque prise de vue est accompagnée d'un commentaire de Stefan Koppelmann lui-même.
Exposition présentée du 7 au 29 mars 2009. Entrée libre, tous les jours de 11h00 à 18h00.
Après plus de trois années de reportage en République tchèque (2005-2008), Bernard Lesaing livre un récit photographique sensible et original qui mêle portraits d’artistes, paysages et instantanés.
Ces images récentes sont mises en perspective avec des photographies réalisées par l’artiste vingt ans plus tôt. En 1988, peu avant la Révolution de Velours, l’auteur réalisait en effet une série de photographies à l’occasion d’un court séjour en Tchécoslovaquie.
Au-delà des évolutions architecturales et urbaines, cette exposition montre les changements dans l’espace public tchèque mais également la persistance et l’influence d’éléments du passé.
Exposition présentée du 7 au 23 mars 2009. Entrée libre, tous les jours de 11h00 à 18h00.
Exposition du photographe et architecte roumain, Stefan Tuchila, collaborateur de plusieurs revues françaises et roumaine d’architecture, sur le Bucarest contemporain.
Exposition présentée du 7 au 23 mars 2009. Entrée libre, tous les jours de 11h00 à 18h00.
Interviendront successivement puis répondront aux questions du public :
Bernard Lesaing, photographe français ; Celia Ghyka, enseignante à l’Université d’architecture de Bucarest et Conseillère culturelle à l’Ambassade de Roumanie au Luxembourg, l’architecte d’origine polonaise, Président honoraire de la Fondation de l'Architecture et de l'Ingénierie Bohdan Paczowski et un urbaniste berlinois.
Le débat sera animé par l'architecte luxembourgeois Francois Thiry, Membre de la Fondation de l'Architecture et de l'Ingénierie.
Le 6 mars 2009, à 18h30. Entrée libre, mais inscription obligatoire auprès de l’Institut Pierre Werner : info@ipw.lu