ANEFORE – l’Agence Nationale pour le programme européen d’éducation et de formation tout au long de la vie – et le Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle organisent, du 26 au 28 septembre 2011, une conférence thématique européenne sur le thème des "Compétences de base pour adultes".
La conférence sera organisée avec l’Université du Luxembourg en collaboration avec le "European basic skills network", l’Agence Europe Education Formation de France ainsi que l’Agence Education Formation Europe de Belgique.
Cette conférence a comme but de réunir des acteurs nationaux et européens qui travaillent dans des projets nationaux et/ou européens en relation avec cette thématique.
Au cours de la conférence, les participants auront l’occasion d’échanger des bonnes pratiques, d’apprendre de pairs mais également de créer des liens pour mettre en place de nouveaux projets nationaux et européens.
Les résultats de l’étude Pisa 2009 ont démontré qu’en moyenne des pays de l’OCDE le pourcentage d’élèves à faibles performances en lecture est de 19 %, en mathématiques de 21 % et en sciences naturelles de 18 %. Même si une partie de ces jeunes continuent à suivre une formation, un nombre considérable sort de l’école obligatoire sans ayant atteint le niveau de compétences de base minimal visé pour réussir sur le plan économique et social.
Au Luxembourg, la population étrangère représentant plus de 40 %. Dans de nombreux cas, ceux-ci, dans le cadre de la scolarisation dans leur pays d’origine, ont eu un apprentissage de la lecture et de l'écriture mais cet apprentissage n'a pas conduit à leur maîtrise ou la maîtrise en a été perdue. D’autres immigrants ne disposent pas des compétences linguistiques suffisantes pour pouvoir s’intégrer au Luxembourg qui est un pays trilingue.
Il en résulte qu’au Luxembourg ainsi que dans bien d’autres pays, un nombre élevé d’adultes aurait besoin d’une seconde chance pour parfaire sa formation de base. Toutefois, l’écart entre le nombre d’apprenants adultes dans les dispositifs existants et le nombre d’apprenants potentiels semble considérable.
Au niveau de la société et de la politique, nous notons un manque de conscience de l’ampleur du phénomène. Les expériences négatives que les personnes concernées ont souvent connues lors de leur parcours scolaire, leur embarras à avouer leurs déficiences et le malaise qu’ils ont face à leur entourage sont des facteurs qui les empêchent de s’engager dans une formation.
Cette conférence thématique constituera aussi une base à l’élaboration d’un cadre national pour le développement des compétences de base des adultes. Un tel cadre devrait s’appuyer sur une analyse scientifique ainsi que sur des exemples de bonne pratique au niveau national et européen.