Habituée à une hégémonie de plusieurs siècles, que ce soit par l’une ou l’autre nation, ou par des alliances variées, l’Europe, confortée par une paix de 60 ans, devenue frileuse et égoïste, semble, malgré son image d’eldorado véhiculée auprès de pays plus pauvres, en perte de vitesse : sort-elle ou est-elle sortie de l’Histoire ? Et si c’est bien le cas, est-il indispensable de s’efforcer d’y rester?

Qu’est-ce qu’être partie prenante de l’Histoire, ou mieux, en être moteur? L’Europe a-t-elle encore une influence dans la marche d’un Monde devenu multipolaire, où de nouvelles puissances économiques revendiquent leur place dans un nouvel équilibre géopolitique à partager et à stabiliser avec les puissances occidentales ?

Parle-t-on ici de pouvoirs économique, militaire et politique, ou d’influences morales et culturelles ? Dans ce dernier domaine, l’Europe a-t-elle réellement des valeurs propres à diffuser et qui seraient reconnues et viables dans les autres parties du monde ?

L’Europe participe-t-elle encore d’un large mouvement historique qui la dépasse, et où vivent et meurent des civilisations ? Confite dans son confort matériel, divisée par un retour aux régions et un repli sur soi, au risque de retomber dans les drames du passé, est-elle en danger de marginalisation?

Dans un monde déchiré par de criantes inégalités sociales, jusqu’en son sein-même, l’Europe peut-elle encore croire en son modèle social, doit-elle évoluer pour continuer à faire partie de l’Histoire, ou entrer dans un autre type d’Histoire qui resterait à inventer ?

C'est à ces questions que tenteront de répondre les Rencontres européennes de Luxembourg qui se tiendront pour leur édition 2011 le samedi 8 octobre de 9h à 17h30. La journée s'articulera autour de deux sessions ayant pour thème :

• Le poids géopolitique de l’Europe
• Le patrimoine immatériel de l’Europe