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"Controverse académique" sur le rôle de la religion dans les sociétés européennes
16-11-2011


A l’occasion de la sortie de l’ouvrage The Challenge of the Catholic Intellectual Tradition sous la direction de J. Ehret et E. Möde aux éditions Lit Verlag, le Programme Gouvernance Européenne de l’Université du Luxembourg vous invite à participer

                                                                    le mercredi 16 novembre 2011 à 18h30

à une "controverse académique" sur le rôle de la religion dans les sociétés européennes à laquelle participeront :

Dr. phil. Dr. theol. Jean Ehret, Research Fellow et Professeur adjoint de Sciences religieuses, Sacred Heart University, Luxembourg

Dr. phil. Lukas Sosoe, Professeur de philosophie politique et de philosophie du droit, Université du Luxembourg

La conférence sera introduite par Mgr Jean-Claude Hollerich, Archevêque de Luxembourg, ancien Vice-Président pour les relations internationales à la Sophia University, Tokyo.

La modération des débats sera assurée par Dr. phil. Philippe Poirier, coordinateur du Programme Gouvernance Européenne à l’Université du Luxembourg, co-président du comité de recherche politique et religion de l’Association internationale de science politique.

Problématique de la controverse

La question de la conviction religieuse a "ressurgi" dans la vie politique des Etats à travers le monde. Aux Etats-Unis, le président Barack Obama a été obligé de préciser sa foi et sa pratique religieuse à plusieurs reprises depuis son investiture en 2009. Lors des dernières élections présidentielles au Brésil à l’automne 2010, les trois candidats ont clairement affiché leurs croyances religieuses et/ou philosophiques pour espérer recevoir le soutien de certains groupes sociaux ou mouvements religieux. Les révolutions au Maghreb et au Machreck s’appuient clairement, pour certaines d’entre elles, sur les réseaux et les associations de confréries religieuses islamiques, notamment la plus connue de toutes, les Frères Musulmans. Le bouddhisme est un élément fondamental de socialisation et de mobilisation politique dans des États comme le Sri Lanka, la Thaïlande ou bien encore la Birmanie depuis leurs indépendances modernes face aux régimes autoritaires. L’Europe, le continent le plus "sécularisé", n’est pas épargnée par cette redéfinition du lien entre politique et religion. Parmi de nombreux exemples, on citera le discours du Latran prononcé par le Président de la République Française, Nicolas Sarkozy, en décembre 2007, soulignant l’importance de la religion chrétienne dans la définition des choix futurs économiques, éthiques, culturels et sociaux de l’Union européenne.

La "controverse académique", se focalisant principalement sur l’expérience européenne de la religion et de la construction de l’Etat moderne, visera par conséquent à répondre aux questions suivantes :

  1. L’Etat pour être légitime doit-il être "athée" ?
  2. La religion est-elle partie prenante de l’espace public et son inclusion est-elle nécessaire pour le bon fonctionnement de celui-ci ?
  3. Les religions en soi sont-elles à la source de violences ou contribuent-elles au contraire à la vie en société ?

Les questions susmentionnées seront abordées à tour de rôle par les intervenants pendant quinze minutes en langue française. A la fin de leurs traitements, Il s’en suivra une période d’échanges de vingt minutes avec le public.