Libéralisation et privatisation des monopoles d’Etat : services postaux, réseaux de téléphonie, transports ferroviaires et transports publics, approvisionnement en gaz et en électricité, afin que la mise en concurrence engendre le progrès technique, l’innovation dans les anciennes entreprises publiques, mais aussi des prix plus bas qui bénéficieraient aux consommateurs. Promotion des systèmes de pension basés sur trois piliers, un pilier public et deux piliers privés. Privatisations de biens publics dans les pays en crise pour rembourser la dette publique, souvent perçues par les citoyens de ces pays comme une expropriation de biens collectifs au bénéfice de grands investisseurs privés. Une peur maintenant qui traverse l’UE que l’approvisionnement en eau puisse être privatisé, qu’un bien commun puisse tomber dans les mains de privés. En quelque sorte la goutte qui pourrait faire déborder le vase. Progressivement, la privatisation d’entreprises publiques stratégiques au secteur privé engendre un malaise auprès des citoyens qui avaient financé ce patrimoine par leur impôt depuis des générations.
Cela soulève des questions. L’UE n’est-elle plus, malgré ses dénis, qu’une machine à libéraliser le secteur public, voire les biens communs, et à les remettre dans les mains de sociétés privées ? Ou bien, l’UE n'aurait-elle que fait passer dans les pratiques européennes les règles de concurrence et les réglementations décidées au niveau mondial pour ouvrir les marchés ? Ou bien est-ce encore autre chose et faut-il aborder la question d’une manière plus différenciée pour dissiper le malaise ou voir des présomptions être confirmées ?
Pour débattre de ces question et tenter d'y apporter des réponses, l’IPW et Europaforum.lu organisent une table ronde qui se tiendra le 11 juin 2013 à 18h30 et qui réunira :
Le débat sera animé par Victor Weitzel, responsable d’Europaforum.lu
Thomas Abel est depuis le début de 2006 responsable du secteur eaux/eaux résiduelles du Verband kommunaler Unternehmen à Berlin, le syndicat des entreprises communales allemandes. Thomas Abel a étudié le droit à Marbourg et Berlin et a dans un premier temps été fondé de pouvoir de la ville de Kyritz dans le Land de Brandenbourg. En 1998, il a travaillé auprès du Deutscher Städte- und Gemeindebund, l’équivalent du Syvicol, où il a dirigé avant de le quitter le département de l’économie communale.
Paul Weidig, ingénieur du génie civil, spécialisé en mobilité et aménagement du territoire, a été de 1984 à 2005 directeur du département des travaux municipaux de la Ville d’Esch-sur-Alzette. Depuis son départ à la retraite, il est conseiller communal de la ville d’Esch-sur-Alzette. Paul Weidig est vice-président du Syndicat des villes communes luxembourgeoises Syvicol, vice-président du Syndicat pour l’incinération des ordures (Sidor), membre des comités du Syndicat des eaux du sud (SES), du Syndicat des eaux du barrage d’Esch-sur-Sûre (SEBES), du Syndicat des tramways intercommunaux (TICE) et président du Conseil de surveillance de la société publique Sudstroum s.àr.l.-secs.