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Recherche et société de l'information
François Biltgen a informé sur le 7ème programme-cadre de recherche et de développement technologique et le processus de Bologne
25-01-2007 / 25-01-2007


Le 25 janvier, le ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, a informé la presse sur le 7ème programme-cadre de recherche et de développement technologique et le processus de Bologne.

"Les deux dossiers sont importants pour le Luxembourg et pour l’Europe" a déclaré le ministre Biltgen en guise d’introduction.

Le 7ème programme-cadre de recherche et développement technologique

Le 7ème programme-cadre de recherche est le principal instrument de l’Union européenne pour promouvoir la recherche à l’échelon européen. Le programme qui couvre la période 2007-2013 joue un rôle important dans la réalisation des objectifs de Lisbonne.

Le 7ème programme-cadre succède au 6ème programme cadre. Il reprend les principaux éléments des précédents programmes de recherche, mais se différencie de ceux-ci à plusieurs égards. La grande nouveauté concerne l’enveloppe financière. Le budget accordé à la recherche pour la période 2007-2013 s’est accru de 63 % par rapport au 6ème programme-cadre. Ensuite, le nouveau programme dure sept ans au lieu de 5 ans (2002-2006). Il prévoit la création d’un Conseil européen de la recherche afin de dynamiser la recherche européenne. Le programme crée un véritable marché de l’emploi ouvert pour les chercheurs et des conditions qui améliorent leurs perspectives de carrière, de nouvelles infrastructures et prévoit une simplification des procédures de soumission.

Cette nouveauté est accueillie favorablement par le ministre Biltgen car l’analyse comparative entre le 5ème et le 6ème programme-cadre a révélé que le soutien financier accordé au Luxembourg a diminué au fil du temps. Alors que les grands organismes de recherche ont beaucoup participé au 6ème programme-cadre, les petites et moyennes entreprises "ont été découragées par les procédures administratives qui s’avèrent parfois longues et fastidieuses" , a regretté François Biltgen.

Pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise dans l’avenir, l’Etat prévoit une importante somme, à savoir 250 000 euros, pour promouvoir des séminaires d’information sur le programme-cadre.

Dans sa compagne d’information, le gouvernement est épaulé par Luxinnovation, qui est l’agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche au Luxembourg. Elle organise régulièrement des séminaires d’information afin d’informer les porteurs de projets sur les modalités de participation au programme.

Trois exemples concrets ont permis au ministre Biltgen, d’illustrer des succès luxembourgeois au 6ème programme cadre.

Il s’agit du projet Nanobeams. Il est coordonné par le Centre de recherche Gabriel Lippmann et réunit les plus importants laboratoires de recherche dans le domaine de la nano-analyse. Le projet de recherche intégré sur le management des risques et des catastrophes u-2010 est coordonné par l’Université du Luxembourg et le projet CASSEM, projet de recherche sur le contrôle des vibrations technologiques est coordonné par le Centre de recherche public Henri Tudor.

Le rôle du Luxembourg dans le processus de Bologne

Le ministre a également évoqué le rôle du Luxembourg dans le processus de Bologne.

Le processus de Bologne vise à construire un espace européen de l’enseignement supérieur avant 2010. Le processus ne se limite pas uniquement aux pays européens. A l’heure actuelle, 45 pays participent à ce projet auquel sont également associés des étudiants, des universités, des employeurs, des syndicats de l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et l’UNESCO.

Le processus de Bologne a introduit le système du bachelor, master et docteur. Les études effectuées sont reconnues au niveau européen grâce au système de crédits ECTS (European Credits Transfer System). Il s’agit d’un système de points développé par l’Union européenne qui facilite la comparaison des programmes de cours dispensés par les différents établissements européens. En Suisse, en Belgique et en France, le système est entièrement reconnu, tandis qu’en Allemagne et en Autriche coexistent deux systèmes différents.

Afin de garantir la continuité du processus, différentes conférences ministérielles sont organisées à intervalles réguliers. En 2007, le Luxembourg a présidé le groupe consacré à la dimension sociale. Pour 2007-2009, le pays a introduit avec la Belgique et les Pays-Bas une candidature pour la vice-présidence du processus 2007-2009.

Au niveau européen, des mesures pour faciliter le transfert des bourses et des prêts et pour simplifier les procédures d’entrée des étudiants, notamment aussi des étudiants de pays tiers ont été accueillies favorablement par le ministre Biltgen qui espère ainsi pouvoir attirer davantage d’étudiants à l’Université du Luxembourg.