Le ministre de l’Environnement, Lucien Lux, note avec satisfaction que les réflexions de la Commission sont ancrées sur une approche ambitieuse en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, selon la Commission, l’Union européenne devrait œuvrer en faveur d’un accord international ambitieux pour la période post-2012, prévoyant une réduction des émissions des pays industrialisés de 30 % d’ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990. Afin de démontrer son rôle proactif en la matière, l’Union européenne devrait dès maintenant s’engager à réduire ses émissions d’au moins 20 %. Des réductions plus drastiques seront requises d’ici 2050, de l’ordre de 50 % au niveau global, et de 60 à 80 % pour les pays développés, à défaut de quoi l’objectif de limiter l’augmentation de la température à 2°C ne pourra pas être atteint. Il s’agit des mêmes fourchettes de réduction que le Conseil «Environnement» avait arrêtées le 10 mars 2005 sous Présidence luxembourgeoise.
Lucien Lux rappelle que le respect d’une telle limite de 2°C s’avère indispensable si l’on souhaite éviter des conséquences catastrophiques aussi bien sur le plan environnemental que sur le plan social et économique. Le récent rapport publié par Sir Nicolas Stern, chef du service économique du gouvernement britannique, avait clairement montré que les coûts résultant de l’inaction sont de loin plus importants que ceux résultant d’une action efficace. Miser sur des technologies innovantes, la recherche d’une efficacité énergétique accrue ainsi que sur les énergies renouvelables s’avérera payant à terme. Face aux divers appels au recours à l’énergie nucléaire comme élément de solution à la fois pour réduire les émissions de CO2 et pour diminuer la dépendance vis-à-vis de l’énergie importée, Lucien Lux a rappelé l’opposition du gouvernement en la matière et a clairement mis en garde contre le risque inhérent à cette technologie ainsi que la problématique des déchets nucléaires.