Le ministre a plaidé pour un revirement en matière de la lutte contre le changement climatique qui inaugurera non pas une "époque de la renonciation et de la régression, mais plutôt une époque marquée par plus de responsabilité et par une augmentation de la qualité de vie".
Lucien Lux a détaillé la position du gouvernement luxembourgeois par rapport au 2e Plan d’allocation national (PNAQ II) et la décision de la Commission européenne du 29 novembre 2006. Le ministre de l’Environnement a rappelé que le PNAQ II prévoyait des quotas de 3,95 millions de tonnes d’émissions de CO2, mais que la décision de la Commission n’en accordait que 2,69 au Luxembourg, dont 80% pour les 15 installations existantes, 15% en guise de réserve et 5% destinés à la vente aux enchères. Cette décision avait été jugée inacceptable pour le Luxembourg au moment de sa publication.
Entretemps, des négociations à ce sujet ont été ouvertes avec la Commission, et Lucien Lux s’est félicité des résultats obtenus. Ainsi, un accord allouant 2,69 millions de tonnes aux 15 installations existantes à elles seules a pu être obtenu. Une réserve pour de nouvelles installations, qui se constituera par l’acquisition de crédits d’émission par l’État, a été accordée en plus de ces 2,69 millions de tonnes.
En outre, un avis favorable a pu être obtenu de la part de la Commission quant au retrait de la liste des installations existantes des nouveaux laminoirs ARCELOR. A cause de cette modification, la Commission prendra une nouvelle décision au sujet des allocations accordées au Luxembourg au cours des prochains mois. Le ministre a souligné qu’il s’attendait à une décision conforme aux accords actuels.
Ces résultats satisfaisants ont amené le gouvernement luxembourgeois à ne pas prendre recours contre la décision de la Commission du 29 novembre 2006 devant la Cour de Justice des communautés européennes.
Au sujet du paquet "climat / énergie" de la Commission européenne, Lucien Lux a déclaré que le Luxembourg soutenait les buts visés par ce paquet qui prévoit
Cependant, le ministre de l’Environnement a précisé que la question du "burden sharing" restait à régler. Dans ce contexte, il a affirmé que l’objectif communautaire de 20% de sources d’énergie renouvelables d’ici 2020 ne peut être atteint au Luxembourg. Ceci est dû aux limites imposées par le territoire du Grand-Duché. Les sites propices à la construction d’éoliennes sont limités, par exemple, tout comme les surfaces agricoles pour la production de biocarburants ou de biogaz. Toutefois, le ministère de l’Environnement s’est donné un objectif qualifié d’ambitieux par Lucien Lux : faire progresser la part des sources d’énergie renouvelables de 3,45% actuellement à 8 à 10% d’ici 2020.
En outre, le ministre a annoncé l’élaboration d’une stratégie pour la création d’une structure centralisée de conseil, d’information et de formation dans le domaine des économies d’énergie et des énergies nouvelles et renouvelables.