Dans cette interview, Jean Asselborn explique que l’Union européenne ne disposera pas au milieu de l’année 2009 d’une constitution, mais d’un "traité fondamental" qui sera élaboré par une Conférence intergouvernementale à partir de la mi-juillet 2007.
Deux tâches lui semblent d’ici là primordiales : doter l’Union européenne à travers ce traité fondamental de structures qui lui permettent de conduire une "politique intégrée", et rendre visible le sens fondamental de l’Union européenne, la paix. Selon lui, "il est pratiquement acquis que la Conférence intergouvernementale conclura ses travaux d’ici décembre 2007. Pour cela son mandat doit être défini en juin. La date butoir de 2009 est importante. Nous devrions disposer d’ici là d’un texte ratifié." Et d’ajouter. "Une chose en tout cas doit être faite : nous devons oublier le mot ‘Constitution’. Ce sera un traité fondamental, peu importe le nom qu’on lui donnera. Ce qui sera décisif, ce sera la substance."
Interrogé sur l’éventualité d’un échec d’un nouveau processus de ratification d’un tel traité fondamental, Jean Asselborn a répondu : "Ce serait pour moi une catastrophe. Dans ce cas, l’Europe ne serait pas à la hauteur de sa tâche. Nous aurons dans ce cas célébré des noces d’or, mais nous devrions voir que nous sommes loin d’être devenus adultes."
Interrogé sur sa position au sujet du bouclier anti-missiles américain, Jean Asselborn a déclaré : "Il y a dans l’OTAN un Conseil OTAN-Russie. Il est clair pour moi que cette question doit être discuté là aussi. S’il devait s’avérer que nous devons mettre en place ce bouclier anti-missiles pour la sécurité de l’Europe comme de la Russie et des Etats-Unis, nous devrions en décider ensemble."