Pour le ministre, les trois objectifs retenus, c’est-à-dire la réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre, une proportion de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie, et une amélioration de 20% de l’efficience énergétique sont des données incontournables qui posent un défi à tous les acteurs politiques, à tous les secteurs économiques et à tous les particuliers. La question qui se pose en Union européenne est le "burden sharing", la répartition des charges entre les Etats membres. Pour le Luxembourg, cela signifie que des mesures nationales doivent être prises et des mesures dans le cadre des mécanismes flexibles internationaux.
Le Luxembourg sera porté à mettre en question le principe de territorialité qui implique actuellement que les émissions exportées, qui constituent 40% des émissions, lui sont imputées. Cela a pour conséquence que les efforts nationaux en faveur des énergies renouvelables et de la production écologique de courant ne pourront pas être reconnus à leur juste mesure. Le Luxembourg militera également dans les enceintes européennes compétentes en faveur d’une solution unique européenne pour le trafic routier, à l’instar de ce qui est en train d’être envisagé pour le trafic aérien. Finalement, le Luxembourg s’engagera pour des "benchmarks" sectoriels dont les critères devront être fixés avant que ne soient fixées les règles de la répartition des charges.
Le plan d’action national de réduction de CO2 d’avril 2006 continuera à être appliqué. Le 3 mai prochain, lors du forum national sur le changement climatique, l’on pourra faire le constat des mesures mises en œuvre ou dont la mise en place suit leur cours:
Le ministre a proposé plusieurs nouvelles pistes de réflexion dans la lutte contre le réchauffement climatique :
La coopération avec le Ministère de l’Economie continuera lorsqu’il en matière d’augmentation des énergies renouvelables dans le cade de la consommation énergétique et en matière d’efficience énergétique. Les décisions du Conseil européen sur les aides d’Etats et sur les initiatives transfrontalières au sein de l’Union européenne ouvrent en tout cas pour le ministre de nouvelles portes.
Lucien Lux a évoqué en fin de conférence les résultats provisoires d’un sondage récent de TNS-ILReS sur la perception de la problématique environnementale par la population du Luxembourg. Ce sondage montre la place importante que l’environnement et le changement climatique occupent dans les préoccupations de la population. Le sondage indique également que la population est prête à changer de comportement et à soutenir une politique active contre le réchauffement climatique.