Principaux portails publics  |     | 

Culture
L’exposition "De L’Europe" à Dudelange – un voyage à travers le continent de la diversité
29-05-2007


Albrecht Tuebke, Twins, 2000La diversité des regards sur l’Europe - c’est le thème des photographies qui sont exposées jusqu’au 19 août 2007 à l’Aciérie de Dudelange. L’exposition qui est organisées dans le cadre de Luxembourg, Grande Région Capitale européenne de la Culture 2007 emmène le spectateur par différents univers photographiques dans un voyage à travers l’Europe en explorant des thèmes aussi variés que la religion, l’immigration clandestine, la société et le paysage urbain.

En déambulant dans le site monumental et spectaculaire de l’ancienne aciérie de Dudelange, le visiteur peut admirer 200 œuvres de 25 photographes qui sont accrochées sur les cimaises de l’aciérie. "L’enjeu c’était de créer un espace propre à l’exposition dans ce gigantesque site spécialement réaménagé pour l’occasion et d’établir un lien avec les œuvres qui y sont exposées" explique Gabriel Bauret chargé de mission pour le programme "Mosaïque". C’est que l’aménagement de cet espace non géométrique a posé à l’équipe entière et notamment à l’architecte catalan, Albert Vallverdù spécialisé dans les expositions photographiques, un véritable défi.

Les artistes qui sont exposés à Dudelange ont été sélectionnés par le programme de soutien "Mosaïque" qui a été mis en place par le Centre national de l’Audiovisuel. Ce programme d’aide s’inspire de la réflexion menée par l’exposition "The Family of Man" d’Edward Steichen.

"De L’Europe" rassemble des œuvres, sélectionnés entre 1996 et 2003, date d’achèvement du programme "Mosaïque", qui témoignent de l’histoire et de l’avancement de la construction européenne. Y sont exposés des photos en couleur, noir et blanc, grand format et miniature qui interrogent le présent, le passé mais aussi l’avenir de l’Europe. Les artistes y expriment leurs préoccupations quant à la construction politique et géographique de ce continent.

Sans fournir une image exhaustive de l’Europe, chaque artiste, à sa manière et selon sa sensibilité raconte sa vision de l’Europe. D’où des discours énigmatiques, philosophiques, politiques, interrogateurs, parfois aussi sévères et inquiets.

C’est le cas des photographies du suédois Pelle Kronestedt qui explore la culture des sans-emploi de tous les âges.

Ou bien de Gilles Peress dont les photographies en grand format emmènent le visiteur de Zurich en Albanie. Ce voyage est l’occasion pour l’artiste français de s’interroger sur la disparité des existences et des cultures. La photo apparaît comme un médium qui capte sur le vif l’événement historique et fait revivre au spectateur cet épisode particulièrement sombre de la guerre en Europe.

De même, l’artiste italienne Patrizia Di Fiore a travaillé sur les traces de la guerre en Bosnie et souhaite à travers ses images accomplir son devoir de mémoire.

L’artiste berlinoise Eva Bertram refuse, quant à elle, tout message politique véhiculé par la photographie. Elle explore le rapport entre le vu et le non-vu. Ses images, qui ont été prises dans différents pays européens, explorent les frontières psychologiques, physiques et mentales qui semblent être partout les mêmes. L’artiste fait référence aux choses qui restent floues alors qu’elles font partie de notre quotidien. Ce "connu dans l’inconnu" caractérise, selon l’artiste allemande, aussi le rapport des citoyens avec les institutions européennes. Celles-ci font partie de notre vie quotidienne, et apparaissent néanmoins très éloignées et restent largement méconnues de la plupart des citoyens européens.