Lors d’une conférence de presse, les différents intervenants ont esquissé les forces et les faiblesses de l’exercice de gestion de crise EULUX 2007. Le ministre Halsdorf a salué la manière dont les secouristes ont géré la crise et a mis en évidence la complexité de l’exercice qui, pour la première fois dans l’histoire, avait impliqué 8 pays européens. "Dans un exercice d’une telle complexité il est tout a à fait normal qu’il y ait des dysfonctionnements" a-t-il souligné.
"Comme c’est la cas dans toutes les grandes crises, les principales difficultés de l’exercice à Belval étaient dues à un manque de communication et de coordination entre les différents services impliqués" a expliqué la directrice de la DG Environnement de la Commission Pia Bucella. Elle a annoncé que les conclusions les plus importantes de l’exercice seront publiées sur le site Internet d’EULUX 2007.
Peter Altmeier, qui s’est exprimé au nom de la Présidence allemande, a loué la grande motivation et l’engagement des secouristes.
A cette occasion, il a également annoncé que l’enveloppe budgétaire consacrée à la protection civile au niveau européen sera augmentée. Désormais, 190 millions d’euros seront dépensés sur une période de 7 ans pour perfectionner le mécanisme communautaire de protection civile. La réforme prévoit des modules de protection civile qui peuvent être déployés rapidement lors d’une intervention collective. "Ces modules ne signifient pas une harmonisation de la protection civile mais une meilleure coopération et coordination au niveau communautaire" a-t-il tenu à préciser.
M.Altmeier a cité d’autres exemples d’exercices de coopération au niveau communautaire qui ont été organisés lors de la Présidence allemande. 12 policiers de 7 Etats membres ont renforcé la sécurité frontalière sur 7 grands aéroports européens. Un autre exercice commun a été mené dans le cadre de l’agence européenne Frontex. D’après lui, ce sont ces exercices de coopération qui montrent que "l’Europe est arrivée chez le citoyen".
La réforme renforce également les capacités d’analyse et de planification du Centre de suivi et d’information (CSI) localisé à Bruxelles. Conformément au principe de subsidiarité, la gestion des conséquences immédiates d’une crise incombe toujours au pays dans lequel la catastrophe a lieu. "Le rôle du CSI sera renforcé, il ne s’agit pas d’empiéter sur le territoire des Etats membres, mais plutôt de renforcer la protection civile par la coopération au niveau international" a précisé Peter Altmeier.