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Culture
Viviane Reding a visité la Bibliothèque nationale de Luxembourg
08-06-2007


Le vendredi 8 juin 2007, Viviane Reding, membre de la Commission européenne en charge de la société de l’information et des médias, a visité la Bibliothèque nationale de Luxembourg (BnL) pour s’informer sur la bibliothèque numérique luxembourgeoise qui fera partie intégrante de la bibliothèque numérique européenne. Viviane Reding a été accueillie par la secrétaire d’État à la Culture, à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Octavie Modert, et par la directrice de la Bibliothèque nationale de Luxembourg, Monique Kieffer.

La bibliothèque numérique luxembourgeoise a pu être lancée grâce au programme e-Europe / e-Luxembourg de l’Union européenne respectivement du gouvernement luxembourgeois. La bibliothèque numérique luxembourgeoise se décompose en trois volets:

  • documents numérisés luxembourgeois,
  • documents luxembourgeois nés numériques sur supports matériel et immatériel,
  • publications électroniques rendues accessibles par achat de licences.

La présentation de la Bibliothèque nationale a accordé une attention particulière à son programme et à sa stratégie de numérisation et d’archivage du contenu numérique.

À l’image des bibliothèques nationales des autres États, la numérisation de la presse occupe une place prioritaire, mais non exclusive, dans le programme de numérisation luxembourgeois afin de conserver pour la postérité cette source historique hors pair, fragilisée par l’acidité.

La BnL a fait part de son ambition de numériser dans le cadre d’un programme pluriannuel la partie essentielle du patrimoine imprimé luxembourgeois. Cette numérisation sera enrichie par une structuration du texte par des techniques de reconnaissance optique des caractères pour garantir une recherchabilité optimale. La documentation numérisée sera gérée et rendue accessible au public grâce au logiciel Digitool qui servira également à l’archivage des publications numériques culturelles et scientifiques luxembourgeoises contemporaines.

L’un des objectifs stratégiques de la BnL consiste à assurer aux lecteurs inscrits, dans la mesure du possible, l’accès à distance à ses collections. La BnL a souligné le défi technologique et conceptuel du projet de bibliothèque numérique ainsi que les problèmes posés dans le domaine de l’application des droits d’auteurs.

La secrétaire d’État à la Culture, à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Mme Modert, a souligné le soutien que le gouvernement luxembourgeois accorde aux projets de la Bibliothèque nationale et au projet de bibliothèque numérique européenne. Elle a informé la Commission que ses services sont en train de préparer un règlement grand-ducal d’application du dépôt légal des documents numériques au bénéfice de la Bibliothèque nationale et du Centre national de l’audiovisuel sur la base de la loi du 25 juin 2004 portant réorganisation des instituts culturels de l’État.

Viviane Reding s’est félicitée des résultats d’ores et déjà acquis et des projets engagés par la Bibliothèque nationale de Luxembourg. Elle a rappelé que les bibliothèques ont un rôle considérable à jouer dans le déploiement de la stratégie de Lisbonne. Elle a souligné l’importance accordée par la Commission à sa Recommandation  du 24 août 2006 concernant la numérisation, l’accessibilité en ligne et la préservation à long terme ainsi qu’à la recommandation du Conseil des ministres de l’Audiovisuel et de la Culture de l’Union européenne en date du 19 octobre 2006. Elle salue la participation active de la Bibliothèque nationale de Luxembourg au projet EDL et au projet EdL-net.

L’objectif principal du projet EdL-net étant l’élaboration de standards d’interopérabilité entre les diverses institutions culturelles en matière de numérisation, on peut noter que la Bibliothèque nationale est bien placée pour impulser la coordination nationale en matière de numérisation et d’archivage numérique. Mme Reding a conclu que la Commission est consciente des défis rencontrés sur le terrain par les acteurs culturels, en particulier dans le domaine des droits d’auteurs. C’est la raison pour laquelle la Commission a nommé un  groupe d’experts de haut niveau afin de trouver des solutions pragmatiques aux problèmes soulevés.