Dans ce contexte, le Lëtzeburger Bauer du 20 juillet 2007 a publié un éditorial qui relate la discussion au Conseil autour de la réforme du marché du vin, dont le gouvernement luxembourgeois conteste certains aspects. L’organe de la Centrale paysanne prend ensuite position :
" 'L’UE détruit le vin, la culture, la nature et le paysage', c’est ce qu’on pouvait lire sur une des banderoles lors de la manifestation de protestation symbolique en marge de la réunion du Conseil 'Agriculture'. Un tel slogan n’est pas une simple déclaration combative de vignerons qui luttent pour leur survie, il reflète bien plus tout l’enjeu de la réforme du marché du vin. En effet, la viticulture européenne et celle de notre pays représentent bien plus qu’un simple produit : la viticulture avec ses traditions séculaires a laissé son empreinte dans la nature et les paysages de beaucoup de territoires européens ; elle représente la base économique et un aspect important de la culture de nombreuses régions. Il faut espérer maintenant que les ministres européens de l’Agriculture vont maintenir leur position critique voire de refus et contraindrons la Commissaire européenne et son équipe à repenser le dossier. Les propositions tablées ne constituent pas une base de discussion valable et la Commission doit les revoir de fond en comble."
L’Europe sociale est l’objet d’un article de Michel Wolter, chef de la fraction CSV de la Chambre des Députés dans l’édition du 20 juillet 2007 de Transport, l’organe du syndicat Syprolux. Dans cet article intitulé "Une Europe plus sociale ?", Wolter explique que "l’élément essentiel de la discussion pendant la tournée de discussions du printemps 2005 était l’appel pour une Europe qui prend les soucis et les peurs de ses citoyens au sérieux." Ce qui veut dire en clair : "Les citoyennes et les citoyens de l’Europe voulaient tout simplement que la politique leur promette une Europe avec un visage plus social."
Après le rejet du traité constitutionnel, Michel Wolter se pose la question si la clause sociale horizontale qui oblige toutes les institutions européennes à vérifier si leurs propositions sont compatibles avec les normes sociales européennes sera encore contenue dans le nouveau traité européen à l’issue de la Conférence intergouvernementale. Car pour lui, ceux qui veulent freiner l’Europe et qui refusent une Europe sociale semblent réussir à s’imposer. "Le renoncement à plus d’éléments sociaux dans le paysage politique européen serait difficilement compatible avec le vote du 10 juillet 2005", déclare-t-il pour conclure. "Il s’agit pour nous, et avant tout pour le gouvernement luxembourgeois, de préserver dans les mois à venir la substance politique de l’Europe telle que les Luxembourgeois la souhaitent."