La Commission de l’agriculture, de la viticulture et du développement rural de la Chambre des députés s’inquiète fortement du projet de réforme adopté le 4 juillet 2007 par la Commission européenne sur le secteur vitivinicole européen. C’est ce qui ressort d’une communication commune adoptée par la Commission de l’agriculture de la viticulture et du développement rural de la Chambre des députés et de la Chambre d’agriculture du Luxembourg.
Le président de la Commission de l’agriculture, de la viticulture et du développement rural de la Chambre des députés, Marcel Oberweis avait rencontré une délégation de la Chambre d’agriculture luxembourgeoise afin de procéder à un échange de vues sur la réforme du secteur vitivinicole.
Des deux côtés, les représentants étaient d’avis que certaines propositions de la Commission européenne sont en contradiction avec les intérêts du secteur vitivinicole luxembourgeois :
Les mesures envisagées ne favorisent en aucun cas le développement de la production vitivinicole luxembourgeoise qui au Luxembourg est orientée vers des vins de qualité, le maintien de la culture vitivinicole et des paysages culturels, le contact direct avec les consommateurs et l’orientation du marché.
Le principal souci concerne l’interdiction de la chaptalisation (ajout de sucre) pour augmenter la teneur en alcool. Au lieu d’utiliser le sucre pour enrichir le vin, la Commission européenne préconise l’ajout du concentré de moût. Une telle initiative limiterait la compétitivité des producteurs luxembourgeois par rapport à des producteurs de pays tiers où l’enrichissement par le sucre reste autorisé.
Par ailleurs, certaines mesures adoptées par la Commission européenne vont augmenter d'une manière drastique les coûts de production pour le secteur vitivinicole luxembourgeois avec comme conséquence une compétitivité réduite pour l’ensemble du secteur vitivinicole luxembourgeois.