La fraction parlementaire socialiste de la Chambre des Députés a exprimé le 11 octobre 2007 ces réserves à l’égard de la libéralisation des transports ferroviaires internationaux de passagers au sein de l'Union européenne dans le cadre du 3e paquet ferroviaire décidé par le Parlement européen et le Conseil des ministres de l’UE.
Pour la fraction socialiste, les chemins de fer luxembourgeois seront "particulièrement touchés par cette mesure car la majorité des transports de passagers qu’ils effectuent sont internationaux." Déjà, à cause de cette situation particulière, d’autres entreprises ferroviaires que les CFL n’auront pas accès au réseau national avant le 1er janvier 2012, donc deux ans plus tard que dans les autres pays de l’Union.
Malgré cela, la fraction socialiste craint que cette ouverture du marché ferroviaire ne mette en péril le service public actuellement presté et n'ait un effet négatif sur la qualité, la sécurité et les prix des chemins de fers au Luxembourg: "Dans un marché ouvert, les entreprises en concurrence se concentrent sur les trajets les mieux fréquentés qui sont économiquement les plus intéressants. Le risque existe que des entreprises publiques nationales comme les CFL ne puissent plus exploiter que les trajets moins rentables, ou que des trajets non rentables soient supprimés."
La fraction parlementaire socialiste est également d’avis que les compagnies ferroviaires qui respectent des standards élevés en matière de services et dans le domaine social auront des difficultés. "Cela aura probablement pour conséquence des conditions de travail précaires et le nivellement vers le bas des acquis sociaux des salariés."
La fraction socialiste a par contre salué les deux autres volets du 3e paquet ferroviaire, c’est-à-dire le renforcement des droits des passagers internationaux, et la mise en place d’un système de certification pour les conducteurs de locomotives.