"En politique, la confrontation entre fractions politiques est à la fois nécessaire pour la gestation de nouvelles idées et pour s’assurer du soutien des citoyens", a estimé Robert Goebbels. Après le rejet du projet de traité constitutionnel en France et aux Pays-Bas, le Luxembourg a connu une période intensive de débats sur la Constitution durant laquelle les défenseurs et les opposants ont exposés leurs arguments. "Aujourd’hui, par contre, le débat politique est mort au Luxembourg", a déploré Robert Goebbels.
Le traité de Lisbonne a été signé par les chefs d’Etat et de gouvernement, mais il n’a pas déclenché de véritable débat politique. "Même la voix de ceux qui se sont opposés au projet de traité constitutionnel s’est éteinte", a constaté le député européen. Les lignes de démarcation entre les partis politiques deviennent de plus en plus floues, et les responsables politiques se positionnent de plus en plus au centre de l’échiquier politique.
Robert Goebbels a qualifié le "mini- traité de Lisbonn" de "pavé illisible de 300 pages avec une multitude de déclarations et d’annexes". Malgré tout, le traité constitue selon le député européen "la seule alternative au traité de Nice", et il faut donc le ratifier, à moins que l’on veuille continuer "le bricolage avec l’actuel traité"
Il appelle de ses vœux un "débat franc sur le nouveau traité et sur le champ d’application juridique de la Charte des droits fondamentaux". Selon Goebbels, il est faux de dire que cette Charte s’appliquera à tous les Etats membres de l’Union européenne. En réalité, " la Charte ne s’appliquera pas à la Pologne et au Royaume-Uni", a-t-il martelé, en citant le Protocole 7 annexé au nouveau traité.