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Environnement
Le paquet "climat et énergie" de la Commission : La Fedil met en garde contre les répercussions négatives pour les industries luxembourgeoises
30-01-2008


Le 29 janvier, la Business Federation Luxembourg  (Fedil) a fait connaître sa position par rapport au paquet "climat et énergie" de la Commission européenne. Même si la Fedil partage le souci de la Commission européenne de multiplier les efforts pour lutter contre le réchauffement climatique, elle craint que les mesures proposées engendreront des répercussions négatives pour les industries luxembourgeoises. La Fedil  plaide pour une approche globale au niveau mondial et estime que les mesures proposées manquent de souplesse et sont peu réalistes.

Le 23 janvier 2008, la Commission européenne a présenté des propositions concrètes pour lutter contre le changement climatique. Le paquet de mesures prévoit la réforme du système d’échange de quotas d’émissions, la réduction des émissions de gaz  à effet de serre de 20 % et l’augmentation de 20 % d’énergies renouvelables.

La Fedil partage le souci de multiplier des efforts pour lutter contre le réchauffement climatique, mais craint des répercussions négatives pour les industries installées au Luxembourg. D’où le besoin, selon la Fedil, d’adapter certaines mesures.

La Fedil plaide pour une approche globale au niveau mondial au lieu d’une approche à l’échelon européen. Elle estime que l’Union européenne ne saura, à elle seule, relever le défi que constitue le changement climatique et met en garde contre des délocalisations d’entreprises.

A côté du grand objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la Commission prévoit pour le Luxembourg une augmentation de 11,5 % d’énergies renouvelables. Pour la Fedil, l’effort demandé au Luxembourg est peu réaliste et dépasse de 2,5 % le potentiel du pays en la matière. Le manque de potentiel conduira le Luxembourg à couvrir une part de ses obligations en recourant aux potentiels localisés dans d’autres pays.

Une autre critique que la Fedil a formulée porte sur l’objectif global qui est réparti entre les Etats membres pour la période 2005 -2020. Elle estime que l’effort de 20 % est trop ambitieux par rapport aux objectifs de croissance économique que le Luxembourg s’est fixés. La Fedil est d’avis que la Commission n’accorde pas assez de flexibilité au Luxembourg pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

Enfin, la Fedil accueille favorablement la réforme du système communautaire d’échange de quotas d’émissions "ETS", elle souligne les nombreuses incertitudes qui persistent autour de questions-clés comme la gratuité des droits alloués, le corridor de réduction appliqué entre 2013 et 2020 ou encore le potentiel technique futur.