Les 16 organisations signataires saluent l’intention générale de la proposition de directive qui vise à augmenter de 20 % la part des sources d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie de l’UE d’ici 2020.
Ces organisations estiment néanmoins que l’utilisation illimitée de la biomasse, qui figure parmi les différentes sources d’énergies renouvelables pour atteindre l’objectif contraignant de 20 %, est "hautement problématique". Elles sont également d’avis que l’objectif de la proposition qui vise à augmenter de 10 % la part des agrocarburants dans les transports est incompatible avec des standards élevés de durabilité au niveau environnemental et social.
Les organisations signataires ont formulé quatre objections principales contre le recours massif aux biocarburants :
Les organisations signataires sont d’avis que l’ancrage d’objectifs contraignants pour la part des agrocarburants, tel que prévu dans la proposition de directive pour la promotion d’énergies renouvelables, engendrera des conséquences douloureuses à la fois pour la protection de la nature, l’environnement et les personnes qui sont déjà désavantagées dans les pays émergents et en voie de développement.
Estimant que l’objectif de la proposition est incompatible avec les critères de durabilité, les organisations signataires exigent l’éradication de l’objectif contraignant de 10 % d'agrocarburants dans la proposition de directive. Elles sont d’avis que de meilleurs résultats peuvent être enregistrés dans le secteur des transports grâce à une réduction du trafic et de la consommation des gaz à effet de serre.
Estimant que les critères de durabilité pour la biomasse proposés par la Commission européenne sont insuffisants, les organisations signataires prônent le renforcement les critères écologiques.
Parallèlement à cette mesure, elles exigent que les critères écologiques en matière d’exploitation de la biomasse deviennent plus stricts et s’accompagnent de standards sociaux et en matière de droits de l’homme renforcés.