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Traités et Affaires institutionnelles
Le volet européen du débat sur l’état de la nation (I)
27-05-2008


Lors de la première partie du débat sur l’état de la nation qui s’est tenu le mardi 27 mai 2008 à la Chambre des députés, les députés Michel Wolter (CSV), Claude Meisch (DP), Ben Fayot (LSAP) et  François Bausch (Déi Gréng) ont pris la parole au nom de leur groupe parlementaire.

Michel Wolter : L’Europe remise au débat sur le traité de Lisbonne

Michel WolterMichel Wolter (CSV) n’a qu’effleuré le rôle de l’Europe dans son discours, en évoquant brièvement le rôle positif de l’euro qui a amorti le choc pétrolier. Le chef de file social-chrétien a expliqué que son groupe parlementaire aborderait sur le fond la question de l’impact de l’Europe sur les relations internationales et économiques du Luxembourg lors du débat qui aura lieu le 29 mai prochain lors du vote sur la loi de ratification du traité de Lisbonne.

Meisch : Une lance pour l’Europe

Claude Meisch, chef de file du plus grand parti d’opposition, le DP, a exprimé son accord avec les positions sur l’Europe que le Premier ministre a exposées le 22 mai dernier lors de sa déclaration sur l’état de la nation, disant qu’il fallait "toujours faire la part de ce qui nous unit et de qui nous oppose". 

Claude MeischIl a cependant remarqué que pour les jeunes "et les gens de ma génération" (Meisch est né en 1971), il ne suffit plus seulement de plaider en faveur de l’Europe en expliquant que c’est un projet de paix, mais qu’il faut faire plus pour convaincre les jeunes. Ainsi faudrait-il mieux définir le rôle de l’Europe dans le monde, son poids dans les affaires globales. Il faudrait également s’engager plus pour que l’Europe constitue un ensemble de pays où l’économie de marché et la protection sociale se retrouvent dans un juste équilibre et que, les violons ainsi accordés, "ses performances soient considérées comme convaincantes par les autres Etats dans le monde".

Meisch a également plaidé pour une extension du marché intérieur, pour plus d’équilibre entre l’économie et l’écologie, pour que la liberté de s’établir et de travailler sur tout le territoire de l’Union européenne soit perçue comme une grande opportunité. Il a mis en avant tout le profit que le Luxembourg peut tirer de la mise en commun des efforts en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, et qu’en général, le Luxembourg sera toujours gagnant dans un contexte où l’on peut faire plus en commun que seul s’il participe politiquement aux grandes décisions.          

François BauschTout comme Michel Wolter, les députés Ben Fayot et François Bausch n’ont guère abordé les sujets européens dans leurs discours. Le socialiste Ben Fayot a mentionné la citoyenneté européenne, qui permet aux ressortissants de l’Union européenne vivant Luxembourg à participer aux élections européennes. Il a également loué le projet de loi qui prévoit de réduire les délais d’inscriptions sur les listes électorales.

Quant à François Bausch, ce dernier a relevé, comme Michel Wolter, le rôle important que joue l’euro fort dans la hausse des prix du pétrole, tout en mettant en garde que le jour où l’euro s’affaiblira de nouveau, l’Union européenne et le Luxembourg seront confrontés à des problèmes d’inflation graves. Plus loin, le député vert a fait allusion au fait qu’en matière d’emploi féminin, le Luxembourg ne fait pas bonne figure en comparaison avec ses voisins européens. Argument rejeté par la ministre de la Famille, Marie-Josée Jacobs, pour qui le Luxembourg a bel et bien un taux d’emploi élevé des femmes âgées entre 25 et 40 ans.