La commémoration de cet acte a été l’occasion pour l’échevine de la Ville de Luxembourg et députée européenne, Lydie Polfer, la députée européenne Erna Hennicot- Schoepges, la commissaire européenne chargée de la société de l’information Viviane Reding et le ministre délégué aux Affaires étrangères Nicolas Schmit de jeter le regard en arrière sur 51 ans de construction européenne et de livrer leurs réflexions sur cette date historique et le futur de l’Europe sous le signe du dialogue interculturel.
Luxembourg, ville où 63 % de la population est composée de citoyens non luxembourgeois et où différentes nations issues en majorité d’autres pays européens se côtoient devient selon Lydie Polfer "chaque jour et chaque année plus européenne". Dans son allocution, elle a invité le public à partir à la découverte de la richesse de cette Europe qui, il y a 51 ans "a organisé la vie en commun, dans l’harmonie, dans la paix et non plus sur une base conflictuelle".
En 2008, le Parlement européen fête ses 50 ans d’existence. L’occasion pour Erna Hennicot-Schoepes de rappeler que le Parlement européen, seule institution de l’Union européenne à être élue au suffrage universel "s’applique à faire entendre la voix du citoyen".
En 2008, la Fête de l’Europe a été placée sous le signe de l’année européenne du dialogue interculturel. Erna Hennicot-Schoepges qui a en tant que rapporteur joué un rôle important dans la mise en route de cette année, a expliqué comment une importance de plus en plus grande revient au dialogue interculturel dans une "Europe élargie qui souffre d’un manque d’information et d’un manque de cohésion". "Est-ce qu’il ne faut pas savoir davantage sur ce que nous sommes devenus ensemble au cours d’une histoire parfois douloureuse ? Est-ce qu’il ne faut pas savoir davantage sur ce que nous sommes devenus ensemble ?" Ces questions soulevées par Erna Hennicot Schoepges traduisent selon elle l’enjeu du siècle, à savoir l’importance de dialoguer avec autrui.
Pour Viviane Reding, la Fête de l’Europe, c’est avant tout un jour de fête pour 500 millions de citoyens européens et la commémoration de la réunification d’un continent miné par des guerres. Les stands de 27 Etats membres qui étaient exposés à la place Guillaume présentaient selon elle un double mérite : de mettre en exergue les racines des différents Etats membres, leurs règles, leurs visions d’avenir, de jeter un regard dans une même direction et de préparer l’avenir des futures générations dans cette grande Europe.
"La grandeur du petit Etat" qu’est le Luxembourg résulte selon Reding de son appartenance à l’UE et de sa volonté à partager avec les autres pays, une idée qui est à la base de l’Europe.
Le destin et le lieu de naissance de Robert Schuman, père fondateur de l’Europe ont permis à Nicolas Schmit de mettre en exergue les liens multiples qui existent entre le Luxembourg et le projet européen. En qualifiant le 9 mai "d’heure de gloire de l’histoire et de l’humanité", qui a sa place dans nos livres historiques, Nicolas Schmit a estimé que cette journée doit "devenir la journée des Européen et des citoyens européens" afin "d’ancrer cette Europe dans l’esprit de tous les citoyens".
Pour Nicolas Schmit, la déclaration de Robert Schuman fournit finalement la preuve qu’un discours de seulement quelques minutes suffit pour "changer de fond en comble le courant du monde".