Le 1er décembre 2008, le ministre François Biltgen et la secrétaire d’État à la Recherche, Octavie Modert ont dressé au cours d’une conférence de presse un tableau des participations luxembourgeoises aux activités de l’Agence spatiale européenne (ESA) et ont mis en exergue l’importance de ce secteur pour les acteurs de l’économie et de la société luxembourgeoise.
10, 4 milliards. Tel est le montant total que les 18 Etats membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du Canada s’apprêtent à investir entre 2009 et 2013 dans un large éventail de nouveaux programmes et dans la poursuite d’une série de programmes plus anciens. Ce chiffre, qui a augmenté de 3,2 % par rapport à l’ancienne période de programmation, illustre selon Octavie Modert "que l’Europe s’affirme comme un grand ou même le plus grand acteur en matière spatiale". François Biltgen a salué la décision des ministres chargés de l’espace qui étaient réunis les 25 et 26 novembre 2008 à La Haye de poursuivre leurs efforts en matière spatiale malgré la crise économique, car " en cette période difficile, il est particulièrement important d’investir dans d’autres branches industrielles".
Parallèlement au renforcement du rôle de l’Europe en matière spatiale, les mesures adoptées par le Conseil ESA prévoient de développer les activités du Centre spatial guyanais . "Un lieu stratégique pour le lancement de fusées", a expliqué Modert en ajoutant qu’il "garantit à l’Europe un accès à l’espace".
Les activités de l’ESA - de la science, en passant de l’exploration robotique aux télécommunications - couvrent un large éventail de domaines et posent les jalons d’une politique spatiale européenne. Elles se répartissent en activités obligatoires et activités facultatives pour les Etats membres. La participation luxembourgeoise, dont l’adhésion à l’ESA remonte seulement à 2005, s’élève à 40, 4 millions, concerne surtout les activités facultatives et s’articule autour de 3 domaines-clés : le secteur des télécommunications, l’observation terrestre, le développement technologique. Avec 40, 4 millions, le Luxembourg est proportionnellement le plus grand contributeur par tête d’habitant. Il s’agit là, selon Octavie Modert, d’un élément primordial pour préserver renforcer la position du Luxembourg au sein de l'ESA. Car pour Octavie Modert, la participation du Luxembourg à l’ESA "renforce les bénéfices de l’espace pour la société et l’économie de la connaissance du Grand-duché. Elle stimule l’innovation, la créativité et la croissance, et elle intégre plus nos acteurs industriels à la scène internationale".
Les activités de l’ESA se voient renforcées et complétées par le plan d'action national en matière de sciences et de technologies spatiales. Le plan d’action national du Luxembourg, qui s’élève à 12 millions d’euros, prévoit la continuation de la mesure "LuxLaunch" et la création d’un programme "national" géré par l’ESA. François Biltgen à ébauché les quatre objectifs de ce plan national : contribuer à la diversification et à la pérennisation de l’économie nationale, mettre en exergue les compétences existantes, renforcer la compétitivité de nos entreprises, développer les partenariats entre secteur privé et secteur public et amplifier l’intégration des acteurs luxembourgeois dans les réseaux nationaux. Deux millions d'euros sont prévus pour les projets d'activités en dehors de l'ESA, essentiellement pour les coopérations bilatérales et la coopération avec le Centre National d’Etudes spatiales (CNES).
Afin de sensibiliser les citoyens aux opportunités qui existent dans le domaine spatial, Yves Elsen, président du groupement luxembourgeois de l’espace et de l’aéronautique, a présenté une vidéo "A Gateway to Space" qui met en lumière les activités qui sont entreprises au Grand-duché en matière de sciences et technologies spatiales.