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Elections européennes
Le volet européen du programme électoral des Verts : "Une voix forte pour l’Europe"
26-01-2009


En neit Kapitel fir LëtzebuergLes Verts, qui comptent en la personne de Claude Turmes un député européen dans leurs rangs, font circuler sur leur site internet leur programme pour les élections du 7 juin 2009, contenant des aspects européens dans pratiquement chaque chapitre.

Sous l’intitulé "En neit Kapitel fir Lëtzebuerg" (Un nouveau chapitre pour le Luxembourg), le parti des Verts mise sur la protection des droits de l’homme, ainsi que sur la solidarité internationale, la durabilité, la non-violence et le renforcement du droit international. Basée sur les Objectifs du millénaire pour le développement des Nations Unies, leur politique de développement se veut un investissement futur dans les systèmes sociaux et d’éducation, le commerce équitable, la protection des ressources naturelles et la politique environnementale mondiale. Parallèlement, les Verts s’engagent pour la paix, pour la démocratie, et pour la protection des consommateurs, de l’environnement et de la santé. Une des mesures prioritaires pour les Verts est la suppression d’EURATOM dans sa forme actuelle et son remplacement par une "Communauté européenne des énergies renouvelables". Ils préconisent également plus de professionnalisme, plus de transparence et plus de contrôle en matière de politique européenne au Luxembourg.

"Une voix forte pour l’Europe"

Dans le domaine de la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union européenne, les Verts revendiquent que "les décisions soient prises à la majorité et avec le consentement du Parlement européen." Parallèlement, les Verts veulent "renforcer les Nations Unies sur le plan institutionnel, personnel et financier", et ils visent à "mettre en place un siège commun de l’Union européenne à l’ONU".

Plusieurs projets du Parlement européen sont prioritaires pour les Verts.

Il s’agit par exemple de la lutte contre le changement climatique sur le plan européen. Les Verts s’engagent pour la conclusion d’un nouvel accord climatique, "auquel doivent adhérer tous les pays", qu’ils soient industrialisés, émergents ou en voie de développement.

Parallèlement, les Verts souhaitent la suppression d’EURATOM, la Communauté européenne de l’énergie atomique, dans sa forme actuelle. En guise de remplacement, les Verts proposent de créer une "Communauté européenne des énergies renouvelables" (ERENE) qui permettra à la politique énergétique de l’Union européenne de miser sur l’efficience de l’énergie et sur les énergies renouvelables, et par conséquent, de s’éloigner des énergies qu’ils jugent malsaines et polluantes comme le charbon, le pétrole et le nucléaire.

Dans ce contexte, les Verts ne veulent pourtant pas affecter les ménages et les entreprises. Ils préconisent en conséquence la création d’un "Fonds national structurel de l’énergie" sous la coordination de l’UE, qui permettra d’accélérer la transition vers l’utilisation d’énergies renouvelables, d’assurer la sécurité sociale des ménages et de subventionner les entreprises.

Pour les Verts, le 21e siècle doit devenir le "siècle de l’efficience des ressources". Ainsi, les pays émergents comme la Chine et l’Inde, mais aussi les pays en voie de développement, doivent disposer de ressources suffisantes pour améliorer leurs conditions de vie sans devoir transgresser les limites des écosystèmes. L’Union européenne doit donc, comme les autres puissances industrielles, sensiblement réduire la "consommation démesurée" des ressources. Dans cette perspective, elle doit élaborer un "plan des ressources 2020" qui devra veiller à une réduction de la consommation des ressources de l’économie européenne. Une telle politique aura également des "effets économiques positifs" puisque "l’Union européenne deviendra le précurseur en cette matière et elle pourra ainsi contribuer à désamorcer des conflits sur les ressources."

Les Verts s’engagent également pour une politique écologique des transports, surtout par l’instauration de valeurs de consommation plus strictes pour les voitures et les camions, mais aussi par une transition graduelle vers l’utilisation de voitures électriques.

Dans le contexte actuel de la crise financière, les Verts revendiquent que l’Union européenne introduise de nouvelles règles qui permettent d’endiguer "les éléments trop spéculatifs du monde financier" et de le "rediriger dans la bonne direction." Dans ce cadre, ils revendiquent la mise en place d’une instance de contrôle pour surveiller les activités des banques du système financier européen.

En matière de citoyenneté, les Verts aspirent à plus de démocratie au Parlement et dans les conseils communaux, et ils veulent aussi créer plus d’efficacité et de transparence au sein de l’Etat. Dans le cadre des élections communales, ils souhaitent abolir toutes les restrictions relatives à la nationalité qui barrent l’accès au droit de vote. Parallèlement, ils veulent accorder le droit de vote aux élections législatives nationales à tous les citoyens non-luxembourgeois ayant résidé pendant cinq ans au Luxembourg. En ce qui concerne les élections européennes, ils veulent abolir toutes les conditions de résidence concernant le droit de vote passif.

En matière sociale, les Verts s’engagent pour un "protocole social européen" qui protège les droits sociaux et d’emploi nationaux contre la libéralisation. Ainsi, ils veulent empêcher toute libéralisation dans le domaine des services publics et se mobiliser pour l’instauration graduelle d’un revenu minimum dans l’ensemble de l’Union européenne.

Les Verts revendiquent également une meilleure protection des consommateurs qui devra se faire par la mise en place d’une "directive européenne sur la protection des consommateurs" leur procurant des droits clairs dans tous les domaines industriels. En outre, les Verts veulent redonner aux Etats leurs droits de contrôler et d’agréer des produits, ainsi que créer des labels européens de santé et de sécurité.

En vue de réduire la circulation routière et de déplacer le transport des marchandises vers le réseau ferré, les Verts souhaitent introduire, en collaboration avec les pays voisins, un système de péage pour les camions. En plus, ils préconisent l’élaboration d’un "plan Marshall pour une mobilité différente" dans l’Union européenne.

Les Verts sont favorables à une politique fiscale commune de l’Union européenne, ceci notamment pour endiguer la compétition fiscale entre les 27 Etats membres.

Pour soustraire l’Union européenne à l’influence croissante des entreprises multinationales, ils veulent contrôler le travail des lobbys de façon plus conséquente en instaurant un registre obligatoire pour tous les groupes d’intérêt actifs à Bruxelles. Suivant l’exemple des Verts, tous les députés européens luxembourgeois devront en outre rendre publics leurs avoirs financiers. Un mémorandum fixera également les droits à l’information et à la participation des citoyens et de la société civile luxembourgeois.

Les Verts s’engagent pour une réforme de la politique agricole commune (PAC) et de la politique commune de la pêche pour qu’elles soient "en accord avec les objectifs écologiques et de protection des animaux". En plus, ils s’engagent pour une Union européenne "sans manipulations génétiques".

En matière de politique d’immigration, les Verts aspirent à l’élaboration d’une directive qui règlera l’immigration tout en répondant aux besoins économiques et sociaux de l’Union européenne. Ils disent que "l’Union européenne a besoin d’immigration", que "la forteresse Europe" exprime du mépris envers le reste du monde et qu’elle nuit en fin de compte au propre bien-être des Européens.

"Lëtzebuerg an Europa" : plus de professionnalisme, plus de transparence et plus de contrôle !

Les Verts s’engagent à "défendre les intérêts du Luxembourg au Parlement européen". Ils souhaitent "renforcer les ministères et les administrations au Luxembourg en matière européenne" pour permettre au "gouvernement d’agir de façon plus professionnelle et coordonnée". Ils veulent également élaborer un mémorandum sur la "transparence de la politique européenne" avec la société civile, ainsi que "renforcer la prise en considération de la politique européenne dans les programmes scolaires".