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Elections européennes - Éducation, formation et jeunesse
Les Jeunesses socialistes luxembourgeoises s’engagent avec les jeunes socialistes européens pour changer l’Europe
Un manifeste européen et une pétition pour un programme universel Erasmus
16-02-2009


Taina Bofferding, Petroula Nteledimou et Christophe SchiltzChanger l’Europe, c’est ce que proposent de faire les Jeunesses socialistes luxembourgeoises (JSL).  Le 16 février 2009, à l’occasion d’une conférence de presse, Taina Bofferding et Christophe Schiltz, respectivement présidente et secrétaire international des JSL, ont présenté, en compagnie de Petroula Nteledimou, vice-présidente de l’Ecosy, le mouvement des jeunes socialistes européens, les 9 engagements d’un manifeste européen intitulé "Changeons l’Europe". Ils ont aussi lancé, sous la forme d’une pétition pour un "programme universel Erasmus", un appel à plus de mobilité pour la jeunesse européenne.

Taina Bofferding, qui est candidate aux élections législatives de juin 2009 dans la circonscription sud, a dans un premier temps présenté l’Ecosy, structure avec laquelle les JSL organisaient à Luxembourg leur première conférence de presse conjointe. Cette organisation regroupe les mouvements de jeunesse socialistes et sociales démocrates de l’Union européenne, d’Europe centrale et orientale et des pays de la Méditerranée et elle constitue aussi la branche jeune du Parti socialiste européen (PSE).

Pour "changer l’Europe", il faut "changer de majorité au Parlement européen"

Petroula Nteledimou a tenu à expliquer les motivations qui avaient donné naissance au "manifeste" rédigé et soutenu ECOSY : change for europe 2009par les jeunesses socialistes d’Europe en vue des élections européennes. C’est essentiellement le besoin de voir les citoyens se sentir plus proches de l’Europe, de les faire plus participer, mais aussi la nécessité de sortir de la crise, ou encore l’aspiration à plus d’optimisme et à une meilleure place pour l’Europe qui ont présidé à cet appel à changer l’Europe. Pour la vice-présidente des jeunes socialistes européens, il est indispensable pour ce faire de changer les majorités. Le message de son mouvement est donc qu’il faut aller voter, mais aussi s’informer pour voter en connaissance de cause. Et il s’agit bien entendu pour elle de voter pour une majorité progressiste et de voter pour les femmes et pour les jeunes, car ce sont bien eux qui peuvent offrir la régénération dont l’Europe a besoin.

Ce manifeste commun à toutes les jeunesses socialistes d’Europe a été traduit dans toutes les langues européennes et il présente les neuf engagements pour lesquels, selon les mots de Petroula Nteledimou, "nous allons lutter ensemble", pour une Europe meilleure en termes de solidarité, de justice, de liberté et de démocratie.

La représentante de l’Ecosy a tenu par ailleurs à exprimer son soutien aux jeunes candidats luxembourgeois aux élections législatives qui auront lieu au Luxembourg le même jour que les européennes. Ils incarnent à ses yeux "un espoir pour le mouvement socialiste en Europe" car ils représentent une génération qui a besoin de s’exprimer, d’être représentée et de participer pour changer l’Europe. En témoignent pour Petroula Nteledimou les révoltes qui ont fleuri un peu partout en Europe ces derniers mois et la jeune femme, faisant référence à une crise qui est à ses yeux tout aussi politique, institutionnelle et sociale que financière, a évoqué notamment les émeutes qui ont secoué la Grèce, son pays d’origine.

Christophe Schiltz, candidat aux législatives dans la circonscription centre, et par ailleurs porte-parole de la LSAP Stad, a lui aussi appelé à ce que les élections européennes aient pour résultat une majorité socialiste au Parlement européen ainsi que la nomination d’un président de la Commission européenne qui soit socialiste. L’occasion pour lui de relever que "le parti conservateur découvre l’idée d’une Europe sociale au Luxembourg tout en soutenant en Europe un Président de la Commission qui est tout sauf social".

En ce qui concerne les neuf engagements du manifeste des jeunes socialistes européens, qui constituent pour Christophe Schiltz les éléments nécessaires pour construire une Europe sociale à laquelle pourraient s’identifier les jeunes citoyens, il a choisi de mettre en avant la création d’emplois et l’égalité des traitements et des salaires. La peur de ne pas trouver d’emploi concerne au Luxembourg les jeunes mais il est aussi important, selon le jeune socialiste, d’augmenter le taux d’emploi des femmes et des séniors. Il est dans ce contexte essentiel de veiller à ce qu’il y ait un nombre élevé de places dans les crèches, et Christophe Schiltz n’a, à ce propos, pas manqué de faire allusion à l’engagement du PSE dans ce domaine tout en appelant à ce que plus d’efforts soient consentis pour la mise en œuvre des chèques services au Luxembourg.

Les neuf engagements des jeunes socialistes européens pour changer l’Europe

  1. 15 millions de nouveaux emplois d'ici 2014. Mettre fin au travail précaire des jeunes.
  2. Plus de sécurité sociale : Des services de santé, d'éducation et de formation tout au long de la vie publics et de qualité.
  3. Eradiquer la pauvreté. Des revenus et des salaires minimum.
  4. Pas de bureaucratie inutile. Construire une Europe des citoyens. Prendre les décisions en concertation avec les jeunes.
  5. Une meilleure intégration et s'attaquer aux causes de l'immigration.
  6. Droits égaux : Plus de discriminations à l'encontre des femmes, des jeunes, des homosexuels, des personnes handicapées, des migrants ou de minorités, des cultes.
  7. Un mode de vie durable. Les pollueurs payent des taxes "vertes" spécifiques. La responsabilité environnementale est encouragée.
  8. Plus d'unilatéralisme : Pour une réforme de la gouvernance mondiale et un désarmement paisible
  9. Le travail décent pour tous. Mettre fin à la crise financière et réguler une mondialisation juste.

Une pétition pour un programme universel Erasmus, car "l’intégration européenne se fera avec les citoyens, avec les jeunes, ou elle ne se fera pas"

universal erasmusSur 90 millions de jeunes Européens, seuls 300 000 ont aujourd’hui la chance de pouvoir bénéficier du programme Erasmus. Tel est l’argument phare de l’appel lancé pour un programme universel Erasmus. Petroula Nteledimou a insisté sur la volonté de construire "une Europe pour tous, et pas seulement pour les élites" et l’objectif est donc que tous les jeunes âgés de 16 à 29 ans aient le droit et la possibilité – financière – de voyager, vivre, travailler ou étudier au moins six mois dans un autre Etat membre de l’EU. Certes, concède la jeune Grecque, c’est un plan ambitieux. Mais elle considère qu’une meilleure gestion des financements existant aujourd’hui pourrait permettre à la moitié des jeunes Européens de participer à ce programme en 2020.

Evoquant les résultats du référendum de 2005, à l’occasion duquel une majorité de jeunes Luxembourgeois avaient voté contre le Traité constitutionnel, Christophe Schiltz a insisté sur la nécessité de montrer aux jeunes la possibilité de participer et de changer l’Europe, à travers par exemple l’initiative populaire offerte par le Traité de Lisbonne. Car pour lui "l’intégration européenne se fera avec les citoyens, avec les jeunes, ou elle ne se fera pas". L’appel lancé pour un programme universel Erasmus répond donc à ce besoin d’intégration puisque ce programme, par la mobilité et l’éducation, permettrait, selon Christophe Schiltz, une meilleure intégration européenne en préparant une génération de citoyens européens – et pas seulement ses élites – à faire face aux défis des marchés de l’emploi. La pétition des JSL pour le 9 mai avait été entendue par le LSAP qui avait inscrit cette revendication dans son programme et Christophe Schiltz espère donc le même succès pour cette nouvelle pétition.