Arto, Bebo, Dailymotion, Facebook, Giovani.it, Google/ YouTube, Hyves, Microsoft Europe, Myspace, Nasza-klaza.pl, Netlog, One.lt, Piczo, Skyrock, StudiVZ, Sulake/Habbo Hotel, Yahoo!Europe, Zap.lu.
A l’occasion de la Journée pour un Internet plus sûr ("Safer Internet Day"), célébrée le 10 février 2009 dans plus de cinquante pays, les responsables des plus importants sites de réseaux sociaux actifs en Europe étaient invités à Luxembourg par la Commission européenne pour y signer un accord engageant l'industrie à maximiser les bénéfices de l'Internet tout en réduisant les risques potentiels pour les enfants et jeunes. La Chambre de Commerce a donc accueilli les représentants de 17 réseaux sociaux, dont Dailymotion, Facebook, Google / YouTube, Microsoft Europe, Myspace, Yahoo!Europe et Zap.lu. L’occasion aussi pour la Commission européenne de présenter sa campagne de sensibilisation et de prévention contre le harcèlement en ligne.
Viviane Reding, membre de la Commission européenne responsable de la société de l’information et des médias, a rappelé le travail entrepris par la Commission depuis 2004 dans le cadre du programme Safer Internet, avec notamment la création de hotlines en lien avec la police et la mise en place d’un réseau de points de contacts et nœuds de sensibilisation à un Internet plus sûr. Le "Safer Internet Day", qui est organisé aussi dans le cadre de ce programme, a pour objectif d'encourager une utilisation plus sûre et plus responsable des technologies en ligne et des téléphones mobiles, notamment chez les enfants et les jeunes du monde entier.
C’est pour répondre aux préoccupations soulevées par les risques que peut présenter Internet, - Viviane Reding a fait référence a une étude selon laquelle 50 % des jeunes Polonais âgés de 12 à 17 ans auraient été victimes d’une agression sur Internet – qu’une campagne de sensibilisation au cyber-harcèlement sur Internet a été lancée et qu’a été conçu un vidéo clip qui sera diffusé sur les chaînes publiques et privées d’Europe et d’ailleurs, ainsi que sur Internet.
Par ailleurs, Viviane Reding a tenu à rappeler l’expérience faite en 2007 avec la signature, par les grands opérateurs de téléphonie mobile, d’un code de conduite sur la protection des enfants utilisant des téléphones portables.
C’est selon le même principe - "si l’industrie peut résoudre les problèmes, il n’y a pas besoin que les politiques s’en mêlent" - que les réseaux de socialisation ont été invités par la Commission européenne à se mettre autour de la table, a rappelé la commissaire luxembourgeoise. Après un an de discussions, les représentants de ces 17 grands sites ont ainsi abouti à un accord interprofessionnel fixant des "règles minimales" à suivre en vue de sécuriser l’internet pour les plus jeunes, et c’est à Luxembourg qu’a été organisée sa signature car, comme l’a rappelé Viviane Reding, c’est ici aussi que travaillent les services de la Commission européenne en charge du dossier.
Viviane Reding a fait donc part de son enthousiasme pour cet accord d’auto-régulation qui sera mis en pratique à partir d’avril 2009 et qui marque à ses yeux "le début de la responsabilisation de l’industrie". La commissaire a d’ores et déjà annoncé une première évaluation des fruits de cette initiative d’ici un an.
Jean-Louis Schiltz, ministre des Communications, a tenu à souligner dans un premier temps la place de leader du Luxembourg en termes de téléphonie mobile, mais aussi l’excellence de ses infrastructures ainsi que l’importance des grands opérateurs Internet établis au Grand-Duché. Et c’est aussi, d’après le ministre, un pays où les réseaux sociaux sont très développés. Pour lui, il est "essentiel de trouver un équilibre entre les énormes potentialités qu’offre Internet et les risques et dangers qu’il engendre". Le ministre a donc rappelé les mesures prises en citant l’exemple de LuSI, point de contact et nœud de sensibilisation à un Internet plus sûr au Luxembourg, ou encore le manuel d’utilisation de Facebook rédigé pour donner aux utilisateurs les moyens de mieux protéger leurs données.
Aussi, Jean-Louis Schiltz, qui a affirmé que "le Luxembourg répondra présent pour le web 3.0", "souscri[t-il] à 100 %" aux efforts faits pour sensibiliser les utilisateurs par les industriels et par cet accord d’auto-régulation, car "les politiques seuls ne peuvent pas tout résoudre" et que ce sont bien les industriels qui ont "les moyens techniques de mettre des barrières et de signaler les problèmes".