Le Conseil européen de printemps s’est achevé le jeudi 20 mars 2009. Le Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, qui a présidé le Conseil européen, s’est réjoui des conclusions auxquelles sont arrivés les chefs d’Etats et de gouvernement des 27.
Ils ont trouvé un accord sur le plan de relance de 5 milliards d’euros, qui seront destinés en grande partie à renforcer la sécurité énergétique de l’Union européenne.
Le doublement, proposé la veille par la Commission européenne, de l'enveloppe de prêts d'urgence disponibles pour les pays souffrant de difficultés en matière de balance des paiements, une enveloppe qui est passée de 25 à 50 milliards d’euros, a lui aussi été salué par le Premier ministre tchèque.
Enfin, Mirek Topolanek s’est félicité de la décision d’octroyer la somme de 75 milliards d’euros en guise de contribution de l’UE au doublement des ressources financières du Fonds Monétaire internationale (FMI).
Le partenariat oriental a été avalisé, avec un budget de 600 millions d’euros, et il sera lancé le 7 mai à Prague. Karel Schwarzenberg, ministre tchèque des Affaires étrangères, a qualifié cette décision de "grande victoire pour les pays concernés et pour l’Union européenne, car elle aura ainsi pour voisins de bons partenaires".
Un sommet sur l’Emploi, auquel participeront aussi les partenaires sociaux, aura lieu le 7 mai.
Du côté de la Commission européenne, José Manuel Barroso a insisté sur "l’esprit de solidarité et de convergence" qui avait régné sur un Conseil européen qu’il a qualifié de "concret". Il s’agissait pour le président de la Commission de "coordonner l’action contre la crise" en "agissant sur tous les fronts", c’est-à-dire ceux de la finance, de l’économie et de l’emploi. José Manuel Barroso s’est félicité que l’Union européenne soit arrivée à fixer des "objectifs consensuels" qui lui permettront de parler d’une seule voix lors du sommet du G 20 à Londres le 2 avril prochain. En bref pour lui, "l’Europe s’est montrée à la hauteur des défis" auxquels elle doit faire face.
En ce qui concerne l’aide d’urgence, Barroso a expliqué, en répondant à une question de journaliste, que la Hongrie et la Lettonie avaient déjà tiré à près de 10 milliards d'euros sur l'enveloppe de prêts d'urgence jusque là plafonnée à 25 milliards d'euros, tandis que la Roumanie a introduit une demande. Pour le président de la Commission, l’Union européenne dispose encore d’une marge assez importante et le doublement de cette enveloppe est "un signe que nous sommes prêts à agir en cas de nécessité".
Le texte sur le climat qui a rencontré l’accord des dirigeants européens réaffirme "la détermination de l'UE de jouer un rôle de premier plan dans l'élaboration d'un accord mondial sur le changement climatique" lors des négociations internationales prévues en décembre à Copenhague.
Les discussions concernant l'aide financière promise aux pays en développement afin de les aider à lutter contre le réchauffement climatique ont, elles, été différées, et des propositions concrètes seront évoquées au Conseil européen de juin 2009, car il convient d’attendre les positions des autres acteurs et partenaires, et notamment des Etats-Unis, avant de formuler une position claire et définitive de l’UE en la matière.